SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:28

gas.jpgL'exposition dont tout le monde parle accueille pas moins de 128 oeuvres dont 55 des 100 tableaux qu'à peint Hopper durant sa vie. Les premières salles présentent les débuts, les artistes qui ont influencé Hopper, sa formation qui passe par l'illustration, la gravure puis les aquarelles qui seront ses premières ventes.

Ce sont pas moins de 40 oeuvres d'artistes ayant inspiré ou ayant été inspirés par Hopper qui parsèment l'exposition. Puis, arrivent les peintures. C'est là qu'on est saisie par un sentiment étrange de familiarité avec la majorité des oeuvres, que l'on prend conscience que ces peintures sont sous nos yeux depuis des années, au détour d'une couverture de livre, d'une illustration d'article dans un magazine, peut-être même d'une pub.

Familiarité accentuée par le cadrage, la lumière qui renvoient au cinéma et à l'imagerie Américaine. Une série d'arrêts sur image qui laissent libre court à l'imagination du spectateur.

Ces tableaux qui semblent esquissés à gros traits et qui sont, en fait, d'une précision extrême dans la capacité d'Hopper à aller à l'essentiel, dégorgent de couleurs et de lumière mais sont habités par des personnages blafards. Le contraste accentue l'impression de mélancolique et de solitude dans lesquels semblent plongés ces personnages. Souvent des femmes seules, ou des couples-groupes qui ne se regardent pas, côte à côte, mais sans échange. Une certaine idée de l'Amérique, blanche, de l'époque.

  

A la sortie de l'exposition, une boutique particulièrement bien fournie dédiée à l'artiste enchantera les fans et les amateurs de souvenirs.

 

 

PS : parmi les artistes qui ont été influencé par Hopper, une salle complète est réservée au photographe Philip-Lorca Dicorcia et sa série de photos «Best Seen, Not Heard». Des oeuvres impressionnantes.  

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 14:07

Venedig_b.jpgA l'occasion des 80 ans de Gerhard Richter, le Centre Pompidou propose une rétrospective, présentant pas moins de 150 de ses oeuvres. 

Une belle opportunité de découvrir ou redécouvrir cet artiste, figure majeur de l'Art contemporain.

Le travail de Richter exposé ici, s'étale des années 60 à nos jours. Les oeuvres sont présentées de façon chronologique dans une scénographie aérée, aux cartels particulièrement explicites.

Ce qui marque dans ce "Panorama" c'est la diversité. Diversité des supports, des techniques, des styles et des sujets.

Du figuratif à l'abstraction, de monochromes plombant aux explosions de couleurs, de la peinture-photos aux hommages aux grands maîtres, des structures de verre aux compositions numériques,  Richter multiplie son savoir faire. Et si, bien sûr, toutes les oeuvres ne touchent pas de la même façon, à aucun moment on ne peut honnêtement contester le talent de l'artiste.

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:13

 P1030791.JPG Monumenta pour sa cinquième édition convie Daniel Buren à se confronter à la nef du Grand Palais. 

Buren a installé sur toute la longueur de la nef une forêt de poteaux rayés (environ 2,20m de haut) noirs et blancs coiffés de cercles transparents colorés (bleu, vert, orange et jaune). La lumière richement distribuée par la verrière reflête les cercles de couleurs au sol de façon assez remarquable. Les couleurs y sont particulièrement vives.

    Si l'oeuvre colorée ("Excentrique(s) Travail In Situ") de Buren occupe bien le sol et l'habille de façon "sympathique", elle peine à trouver une réelle existence dans l'espace immense de la nef. Il est vrai que la hauteur du monument est impressionnante. Anish Kapour avait opté pour une oeuvre gigantesque qui venait flirter au plus prés de la P1030760.JPGstructure de métal. Boltanski qui proposait une installation au sol dans une ambiance glaçante avait parfaitement intégré l'immensité effrayante du lieu et habilement occuper l'espace avec du son.

Buren laisse curieusement l'espace au monument comme s'il s'inclinait devant la majesté du lieu.  

Du coup, l'installation, malgré ses sympathiques couleurs, fait bien pâle figure et légèrement ridicule. Notre regard quitte sans cesse l'oeuvre pour s'accrocher à la beauté du lieu.

Le monstre dévore l'oeuvre bien chétive. Défi raté.

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 16:50

Marcel-Storr.jpgLe Pavillon Carré Baudouin accueille l'oeuvre intégrale de Marcel Storr, une soixantaine de dessins réalisés entre 1930 et 1975 et précieusement conservés par Liliane et Bertrand Kempf.

 

Marcel Storr était cantonnier pour la ville de Paris MS6.jpgau Bois de Boulogne. Tout au long de son existence, qui avait débutée de façon la plus rude et qui semble n'avoir jamais était tendre avec lui, il s'est bâti un univers, une autre dimension où les bâtiments sont immenses et où l'humain n'est que fourmi. Le tout dans des couleurs d'automne, orange, marron et rouge.

 

Tout d'abord des églises et cathédrales de plus en plus grandes et étranges qui étaient sans doute les bâtiments les plus imposants qu’il avait pu rencontrer dans sa vie réelle. Puis, les tours de la Défense se mettent à pousser derrière les arbres du Bois de Boulogne.

 

P1030161Une nouvelle « race » de bâtiments gigantes ques se présente à lui et ouvre son imaginaire. Marcel Storr dessine alors d’inquiétantes mégapoles dans lesquelles la nature qu’il cotoit au quotidien prend de plus en plus de place. Ses dessins semblent une jungle de végetation et de batiments pointant vers le ciel, où l’humain demeure minuscule.

Tous les dessins sont d'une grande précision, tant qu'on pourrait les observer pendant des heures pour y percevoir chaque aspect, chaque détail. Devant les architectures étranges, on pense souvent à Gaudi et son incroyable Sagrada Familia.

Marcel Storr et son étrange univers se découvrent au Pavillon Carré Baudouin jusqu'au 31 mars 2012.


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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 16:18

hey.png

La Halle Saint-Pierre propose l'exposition "Hey ! Moderne Art et Pop Culture" en association avec le magazine du même nom.


En tout 65 artistes, venus du monde entier, exposent leurs oeuvres que l'on peut trouver plus proches du porn art ou horror' art que d'une ambiance pop.
La zenitude fréquente peu les oeuvres présentées dont dégueulent les violentes angoisses des artistes.
Les amoureux du beau ni trouveront pas toujours leur compte, ceux qui préfèrent le gore seront comblés.

 

Je retiens tout de même les oeuvres de la coréenne Yu Jinyoung, les foetus super héros de Alexandre Nicolas et les impressionnants portraits de Turf One.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 20:16

yayoi-kusama-centre-pompidou-L-_LgTfE.jpegLe Centre Pompidou propose, depuis octobre et jusqu'au 9 janvier, une rétrospective du travail de Yayoi Kusama. Exceptionnelle occasion de découvrir le vaste travail de l'artiste, l'exposition présente 150 oeuvres réalisées entre 1940 et 2010. L'artiste japonaise a réalisé des oeuvres suffisament variées pour que chacun y trouve au moins une série intéressante. Même si on se surprend devant certaines installations à se demander si le nom de Yayoi Kusama n'est pas la seule justification de leur présence à Beaubourg, nombre d' oeuvres séduisent. Leur caractère hypnotique est comme un petit goût de la folie de Yayoi Kusama pensionnaire d'un asile psychiatrique depuis 50 ans.

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 16:35

P1020478.JPGLe musée des Arts Décoratifs consacre une exposition rétrospective à Jean-Paul Goude. Cet artiste au génie multiforme a marqué, dans les années 80 et 90, époque où les publicitaires et les mannequins étaient des stars, la mémoire collective avec ses campagnes publicitaires et la commémoration du bicentenaire de la Révolution. Côté pub, on se souvient de Grace Jones avalant en plein désert une Citroën, Prokofiev joué pour Egoïste, sur les hurlements d' une horde de femmes en furie scandant le "oh rage, oh désespoir" du Cid, Vanessa Paradis en cage, les Kodakettes voleuses d'images... des films qui revêtent une qualité esthétique et scénographique qui les sort largement du lot. Côté grand spectacle, les français se rappellent, en 1989, du cortège surréaliste, gigantesque, époustouflant remontant les Champs-Elysées : la locomotive, les valseuses géantes, Jesse Norman habillée du drapeau français, les musiciens de tous pays... Les plus fans n'ont pas oublié les ektas découpés, oeuvres photographiques uniques.P1020518.JPG

Dans l'exposition, le goût des couleurs, du métissage, du mouvement et du décalage en tout, transperce en une scénographie particulièrement soignée et ludique. Pour ceux qui en ont l'âge, cette exposition est une parfaite madeleine, moment dédié aux souvenirs, à l'évasion et à la bonne humeur. Les plus jeunes s'amuseront de ces délires colorés et apprécieront l'esthétique et l'inventivité d'un Jean-Paul Goude toujours en activité. Ils ne regarderont plus tout à fait de la même façon les affiches des Galeries Lafayette.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 15:25

104-in-perception001.JPGLe 104 ouvre la Halle Aubervilliers aux artistes Leandro Erlich et Ann Veronica Janssens.

Sont proposées trois oeuvres en taille XXL qui donnent le vertige non par leur dimension mais par leur nature même : la façade d'un immeuble posée au sol, une cabine d'essayage reproduite à l'infini et un brouillard étrangement opaque, lumineux et, à l'occasion, coloré. Le public est invité à prendre place dans chacune des oeuvres qui n'existent que par la présence du visiteur. Celui-ci bousculé dans ses certitudes perd vite tout repére, doutant de ce qu'il voit, de ses mouvements mêmes, envahi par une sorte de vertige ludique.

 

In_Perception est prolongée jusqu'au 4 mars 2012.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 15:45

P1000937Monumenta, pour la quatrième année consécutive, met un artiste au défi de créer une oeuvre capable d'occuper la nef du Grand Palais, espace grandiose par son gigantisme et sa beauté. 

Cette année c'est Anish Kapoor qui prend possession des lieux avec Léviathan.  

L'accés à la nef se fait par un sas qui vous propulse au coeur de l'oeuvre. Ce qui saisie d'abord c'est la chaleur, l'obscurité puis la couleur rouge-orangée et enfin la grandeur de l'espace. La matière est étrange, comme la peau d'un ventre ou le nylon d'une mongolfière. La sensation est curieuse. C'est surprenant, inédit, mais finalement plus étonnant P1000963que touchant. La curiosité nous emmène assez vite vers l'extérieur pour comprendre à qui appartient ce ventre immense. Là on découvre une sorte d'animal étrange fait de 3 sphéres énormes qui occupent toute la nef. Comme échouée, l'oeuvre de couleur prune semble oppressée dans cet espace trop petit pour elle. Si le monstre voulait seulement se retourner la verrière serait balayée. Le gigantisme de l'oeuvre est impressionnant. On se rend compte qu'une seule des sphères est accessible de l'intérieur, on s'interroge sur le sens de l'oeuvre puis très vite c'est la prouesse technique qui occupe les esprits. 35m de haut, 10701kg, l'oeuvre de 72000m3 est en textile, mélange de polyester et de PVC. C'est l'air pulsé qui lui a donné sa forme définitive. La moindre fuite et l'oeuvre disparait. Alors nous vient l'envie de revoir le monstre de l'intérieur.

Jusqu'au 23 juin 2011 - entrée 5€.

P1000953.JPG P1000934.JPG

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 16:37

affiche_orient_des_femmes.jpgLe musée du quai Branly présente, jusqu'au 15 mai, l'exposition l'orient des femmes. Christian Lacroix  est le directeur artistique de cette présentation de 150 costumes et parures du Proche Orient. Tenues traditionnelles anciennes (depuis la fin du 19ième) et d'aujourd'hui se cotoient dans une curieuse scénographie. Elle consiste à nous présenter toutes ces tenues de la même façon : les costumes sont suspendus grâce à une barre noire passée dans les manches. Seuls 3-4 mannequins "cassent" cette monotonie. A cette présentation désincarnée et lugubre, les femmes de l'orient manquent cruellement. Seule une ancienne vidéo de 2 minutes, étonnante et sympathique, met en scène une femme souriante nous montrant l'art d'enrouler les manches et de plier l'étoffe d'une robe pour la porter comme il faut.

Au plaisir de cette vidéo, s'ajoutent la qualité des broderies et des couleurs.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 21:11

art-brut-copie-1.jpg

La halle Saint-Pierre expose, jusqu'au 26 août, une petite partie de l'énorme collection de Charlotte Zander. Sur les 4000 oeuvres et 400 artistes que compte cette collection privée, la halle nous présente 49 artistes et une centaine d'oeuvres réunis sous le nom d'Art brut. Parmi des tatouages, des sculptures de bric et de broc, des oeuvres tendance ethniques et d'art naïf, on remarque particulièrement une dizaine de tableaux de Bauchand, deux petites toiles du Douanier Rousseau dont une particulièrement belle et la présence de Séraphine de Senlis. Quatre de ses tableaux sont exposés dont "le cerisier" particulièrement hypnotiques. L'ensemble moins à mon goût offre tout de même le plaisir de la découverte et de l'étonnement.

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 18:41

michal-Batory.jpgLe musée des Arts Décoratifs expose Michal Batory, affichiste toujours en activité.

L'exposition s'ouvre sur une première salle-atelier. Dans une installation au départ un peu déroutante et qui s'avère très vite ludique et intelligente, on découvre le travail de création et la démarche artistique de l'affichiste à l'imagination débordante.

Batory ne donne pas dans le figuratif. Il préfère le surréalisme qui interpelle et laisse place à la réflexion.

Une démarche prédominante de son travail consiste à associer deux objets qui à priori n'ont rien en commun, pour en créer un troisième qui parlera aux "lecteurs-spectateurs" de l'affiche. Car les oeuvres de Batory sont avant tout des objets à but publicitaire pour des événements essentiellement culturels.

Ainsi, l'exposition présente une centaines d'affiches commandées par le théâtre de Chaillot, celui de la Coline, l'IRCAM, le Centre Pompidou... mais aussi des couvertures de livres (ceux de Coehlo) et de CD. L'ensemble est esthétiquement agréable, souvent surprenant, drôle et poétique.

 

Pour découvrir le travail de Michal Batory cliquez ici link

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 18:32

chez_mondrian_-paris_1926-.jpgLe musée du Jeu de Paume consacre une impressionnante rétrospective à André Kertesz, photographe hongrois ayant exercé dans son pays natal, à Paris ainsi qu'à New-York.

C'est pas moins de 300 de ses clichés, réalisés entre 1912 et 1985, qui sont présentés de façon chronologique. L'exposition débute par de minuscules photographies privées et se termine par des polaroïdes couleurs magnifiques. Entre deux, des clichés d'un noir et blanc d'une grande beauté, tant par ce qu'ils montrent dans un cadrage au millimètre que par une qualité de dégradé de gris exceptionnelle. Le noir et blanc est ici si riche qu'il en devient couleur. Kertesz joue sans cesse avec les ombres et les reflets et a le génie de figer son quotidien en des images d'une grande poésie.

Rarement, la rétrospective de l'oeuvre d'un photographe n'a présenté autant de chefs d'oeuvre. Chaque cliché interpelle par sa beauté plastique, l' originalité de son regard et l'émotion qui s'en dégage. 

On sort de l'exposition ému par ce beau voyage.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 19:46

mondrian.jpgLe Centre Pompidou présente, jusqu'au 21 mars, le travail de Pet Mondrian et de Stijl, Mondrian ayant été un des grands acteurs de ce mouvement d'avant garde.

La  scénographie propose tout d'abord, les oeuvres de Mondrian accompagnées par quelques unes de Theo Van Doesburg et Gerrit Rietveld puis uniquement des oeuvres de Mondrian pour se clôturer sur le mouvement de Stilj. Du coup, on ne comprend pas très bien l'intérêt d'une exposition sur ces deux sujets que la mise en place, finalement, ne mêle jamais vraiment.

Sorti de cette incompréhension, il reste la surprise de découvrir que les toiles de Mondrian présentent une peinture (à l'huile) passée, qui bave un peu, la satisfaction de connaître un peu mieux l'oeuvre du peintre et la confirmation que c'est sympa mais bon...

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 22:19

basquiat-site-.jpg

 

 

    Parfois,

 

    quand on ne comprend pas,

 

    mieux vaut se taire...

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:00
DSCN1691.JPGChristian Boltanski présente sous la nef du Grand Palais une oeuvre-installation spécialement conçue pour le lieu, commme l'exige Monumenta.
Avec "Personnes" Boltanski propose au public d'entrer dans l'oeuvre, au spectateur de participer à l'expérience artistique.
La nef dans son intégralité a été investie. L'oeuvre de Boltanski est partout. Elle occupe l'ensemble de l'espace, qu'il soit  visuel, atmosphérique et sonore. Et le spectateur se déplace au grés de ses envies.

On peut interpréter l'oeuvre à l'infini, tant les références vous assaillent, tant Boltanski souhaite laisser libre interprétation aux visiteurs. Ce qui l'importe c'est le ressenti, l'émotion que crée son oeuvre sur le public, quelle que soit cette émotion.

Pour moi, "Personnes" se divise en trois parties. La première, à l'entrée de la nef est un mur de vieilles boites à biscuits rouillées. Des boites en métal qui pourraient contenir d'anciennes photos, des souvenirs divers, des bricoles-jouets d'enfants, des boites gardiennes d'un passé, des boites Mémoire.
Derrière le mur, on découvre, au sol, 69 rectangles éclairés par des néons bas DSCN1679.JPGet recouverts de vêtements posés à plats, entourés chacun de 4 poteaux métalliques dont les enceintes émettent le son de battements de coeur. Ils représentent les Hommes, une certaine précarité, la vie, peut-être menacée, en sursis.
Plus loin au fond, une montagne de vêtements immense dont quelques pièces sont saisies par une pince mécanique qu'elle relâche aussitôt (normalement car malheureusement la grue ne fonctionnait plus ce dimanche...). Elle représente la mort qui vient frapper au hasard.
Alors, est-ce le métal des boites de biscuits qui me renvoit 70ans en hier, est-ce les néons bas et blafards qui m'évoquent des interrogatoires, est-ce les sons des battements de coeur dans lesquels j'ai cru percevoir des bruits de trains, est-ce le tas de vêtements qui ...., toujours est-il que "Personnes" m'a avant tout et instantanément renvoyée à l'holocauste. Comme une évidence.

Sans doute, certains y verront tout autres choses, y percevront des drâmes différents ou plus généralement "Personnes" leur évoquera le cycle de la Vie ou encore, dans un autre genre avec tous ces vêtements, ils y reconnaitront u
ne condamnation de la société de consommation...
En tous cas, cette immense installation ne laisse pas indifférent.


PS : une visite de nuit doit s'en doute augmenter les sensations ressenties.

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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 20:05
DSCN1445.JPGLe musée des Arts Décoratifs propose jusqu'au 9 mai 2010, une exposition célébrant les 35 ans de mon meilleur ami d'enfance, Playmobil.
L'exposition retrace l'histoire de ce personnage de 7,5cm de haut et présente sous vitrine Playmobil dans ses différents "costumes" et ce dans les différentes versions proposées entre 1974 et 2010.
L'occasion pour les vieux de la vieille de revoir l'infirmière avec le fauteuil roulant (créé en 1976), le chef indien et son cheval (1975), le chevalier (1974) mais aussi tous ceux avec lesquels nous n'avons pu jouer parce qu'il y a un âge où malheureusment il faut savoir arrêter...
L'amour XXL qu'on a pu porter à ce petit personnage remonte vite à la surface à la vue de toutes ces possibilités de jeu et de création d'histoire.
Malheureusement, la scénographie mise en place n'est pas du tout à la hauteur de la richesse de cet univers.
A l'exception de la vitrine dédiée au cirque (voir photo), la présentation ressemble fort à celle d'un rayon spécialisé (même pas en période de Noël).
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 21:23

EXP-SOULAGES.jpgBeaubourg présente jusqu'au 8 mars le travail de Pierre Soulages à travers une centaine de ses oeuvres représentant 60 ans de travail (Soulages a 90ans).
Soulages est souvent présenté comme le peintre "du noir et de la lumière". En voyant ses oeuvres dans les bouquins, pour le noir j'avais bien compris, mais pour la lumière c'était moins clair, si je peux dire.
L'exposition chronologique débute par des brous de noix très sympa, des goudrons sur verre puis des huiles sur lesquelles déjà le noir domine, n'est pas seul mais prend de plus en plus de place au fur et à mesure que les années passent.
Ensuite, à partir de 1979, viennent les oeuvres de la période "Outrenoir". L'"Outrenoir" c'est l'association du noir et de la lumière et c'est assez captivant.

Ces toiles, monochromes noires, sont peintes de telle façon qu'elles reflêtent la lumière chacunes de façon originale. Le noir n'est plus vraiment sombre, il éclaire. Il n'est plus vraiment seul sur la toile, il cohabite avec la lumière. Soulages jouent avec les épaisseurs, les coups de pinceau ou de couteau, les sens de pose. Ces toiles hypnotisent et fascinent.
   
Les toiles de Soulages sont à voir en vrai. Au réel seul, elles prennent leur véritable dimension.

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 19:50
David Lynch aux Galeries Lafayette

David Lynch prend possession de 11 vitrines du boulevard Hausmann. Thème de ses créations inventées dans son atelier de Montparnasse : "Machines, Abstraction and Women". Les scènes, toutes animées, présente des univers tout à fait Lynchien : étranges, féeriques et un brin inquiétants.

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 10:37
Le Jeu de Paume ouvre jusqu'au 27 septembre ses portes au monde de Martin Parr.

L'exposition débute à l'extérieur où sont présentés plusieurs clichés dont certains assez irrésistibles, de la série "Small World" (1986-2005) dont le thème est les touristes dans le monde entier. On y retrouve, ce qui selon moi fait l'intérêt du travail de Martin Parr, son ironie tendre, son goût du détail qui tue et de l'arrière plan.

L'exposition se poursuit à l'intérieur où le photographe présente les photos de sa série "Luxury" dont le sujet, comme son nom l'indique, est le luxe et le mauvais goût qui souvent l'accompagne. C'est parfois drôle, souvent facile et toujours très moche. On ne retrouve pas ici, et pour cause, la tendresse qui perle dans ses séries sur la pauvreté ou les classes moyennes. Du coup, tout cela semble un peu vain et naïf. Naïveté confirmée par le cartel qui présente la série, la présentant comme une des rares traces d'une époque aujourd'hui révolue, la Crise ayant mit fin à ces excès...
Ensuite, est présentée une série de photos commandait par The Gardian en 2008 et dont le thème est 10 villes du Royaume-Uni (Belfast, Bristol, Cambridge, Manchester....). Un arrêt sur le Royaume-Uni d'aujourd'hui qui gagnera certainement en intérêt avec les années.

Voilà pour les oeuvres de Parr, le reste de l'exposition confirme son titre "Le monde de Martin Parr". Y est présentée sa collection de photos et de livres photos. Les clichés exposés, dont certains particulièrement marquants de drôlerie ou de force, sont des oeuvres de photographes qui l'ont influencé et influencent encore son travail et de jeunes artistes (japonais notamment) dont il a déjà repéré le talent.
Et enfin, une place importante est laissée à deux autres collections de Martin Paar : les cartes postales, avec notamment des cartes sur-colorées des années 50-60, et les objets plus extravagants les uns que les autres ayant pour sujet des personnalités de la politique ou du showbizz. Les montres Saddam Hussein y cotoient les mugs Ben Laden, les théières Tatcher, le papier toilette Georges Bush, les préservatifs Barack Obama et les statues à la gloire des Spoutniks Sovietiques... Une collection étonnante et drôle à l'image du travail de Martin Parr témoin ironique de notre monde.


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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 20:53

Depuis trois mois déjà, ils ont investi la rue Faidherbe de Lille et ils y demeureront jusqu'au 12 juillet.

Au nombre de 12, tout de noir laqués, bâtis par le collectif russe AES+F, ils mesurent 6 mètres de haut et pèseraient pas loin d'une tonne. Ces sculptures monstres sont des poupons jouflus arborant des aile
s de chauve-souris et queue de Godzilla.

C'est tout d'abord assez surprenant, intriguant et finalement pas mal du tout.
Une seule question subsiste pourquoi avoir choisi de poser ces sculptures sur des socles si moches?



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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 12:27
Bien sûr Warhol on connait. Par coeur.
Parce que Warhol est partout. Sur nos sets de table, sur nos mugs, nos tee-shirt et autres articles de papeterie. On peut même se faire un portrait façon Warhol chez le photographe du coin.
Alors pourquoi aller à l'expo. Le Grand Monde de Warhol ?
Parce que cette expo. permet de se rendre compte qu'un mug à l'effigie d'une Maryline colorée n'est pas un Warhol. Parce que les oeuvres de Warhol sont faites de toile et de peinture, qu'elles sont de grandes tailles et que l'ensemble impressionne.
Le Grand Monde de Warhol permet de réaliser que Warhol a eu une idée de génie qu'il a su faire vivre et revivre. Que Warhol était avant tout un fabuleux coloriste.

L'exposition propose 250 oeuvres. C'est énorme et sur la fin peut-être un peu répétitif. Mais tout de même rien que pour les 200 premières oeuvres cela vaut franchement le coup d'oeil.

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 14:47
La cinémathèque présente jusqu'au 2 août une exposition consacrée à Jacques Tati.
Drôle, ludique et très graphique, l'exposition est particulièrement fidèle à l'univers du cinéaste.
La scénographie créée par Macha Makeïeff extrêmement colorée
donne la part belle à"Mon Oncle" et "Play Time" dont les identités visuelles sont sans doute plus marquées que dans les autres films.
Des écrans proposent
des itw de Tati, les meilleurs gags issus de ses films mais aussi des extraits des films des maîtres du burlesque qui ont influencé son travail.
Les objets les plus emblématiques utilisés dans ses films sont aussi présents ainsi que l'Oscar reçu pour "Mon Oncle" et le César remis pour l'ensemble de son oeuvre.
Le tout est parfaitement orchestré dans une ambiance féérique. Les visiteurs se croisent un sourire XXL aux lèvres.
Seul bémol, l'absence d'espace laissé au son, acteur fondamental de l'oeuvre de Tati.
Un auditorium présentant le travail de fourmi qu'effectué Tati dans la recherche du meilleur "bruit" aurait été bien venu.
"Jacques Tati, deux temps, trois mouvements" n'en est pas moins une exposition enchanteresse qui raviera les fans.
Pour les autres ce sera l'occasion de découvrir de façon ludique le travail d'un artiste incroyablement inventif et drôle.
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 19:38

Le musée d'Art Moderne présente une exposition très riche (compter deux heures de visite), découpées en trois parties :
* période métaphysique
* période retour au classicisme et néo-baroque
* période replay

C'est toujours impressionnant de voir "en vrai" les tableaux que l'on croise depuis toujours dans les livres. Ceux de la période métaphysique de De Chirico ne font pas exception à la règle. L'étrangeté qu'ils portent est ici plus prégnante encore. Les scènes sont habitées par le vide comme sur une scène de théâtre, les statues et bâtiments qui y figurent sont tracés de façon la plus simple, les perspectives sont nombreuses et déformées, les ombres omniprésentes. La série des mannequins inquiète plus encore.


Est aussi présentée une série d'autoportraits décalés sur lesquels de Chirico évoquent les différentes période de la Peinture. 
Enfin la dernière partie, nommée replay, présente des oeuvres où de Chirico reproduit ses tableaux de la période métaphysique.

A voir jusqu'au 24 mai.

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 12:14
"La vente du siècle", Brancussi, Picasso, Mondrian, Léger, émaux vénitiens, mobilier art Déco...La collection Yves Saint Laurent - Pierre Bergé"exposée" sous la nef du Grand-Palais attend d'être dispersée lors de la vente qui se déroulera toute la semaine prochaine. En attendant, la nef est ouverte au public jusqu'à lundi 13h00.
Les deux appartements du couple ont été reconstitués pour présenter ces 733 oeuvres telles que Saint-Laurent et Bergé les voyaient au quotidien. Malheureusement, la Nef n'est pas assez grande pour accueillir tous les visiteurs et l'attente est longue, très longue : 4 heures ce samedi midi...
Je n'ai pas eu le courage d'attendre. Je me suis contentée de photographier l'impressionnant portrait du couple affiché sur la non-moins impressionnante façade du Grand Palais.
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