SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Jennifer Marshall, actrice vedette d'une série américaine à succès, décide de quitter la série. Jeannne, sa voix française, refusant son futur statut de chômeuse, part à Hollywood pour convaincre Jennifer de changer d'avis.
Quelques bons gags, de bonnes répliques mais une histoire sans surprise.
Hollywoo vaut essentiellement par la présence de Florence Foresti qui porte le film dans un numéro sur mesure.
Curiosité du film : découvrir Jamel Debbouze totalement transparent face au talent de Foresti.
En 1915, Andrée Heuschling vient se proposer comme modèle à Auguste Renoir. Le peintre, qui vient de perdre sa femme et qui a deux fils à la guerre, peint chaque jour, malgré la vieillesse, son corps meurtrie et ses mains déformées par le temps, cherchant sans cesse à capturer la beauté qui l'entoure.
Beauté des images gorgées de couleurs, réalisation jouant sur les profondeurs de champs et les flous, travail remarquable sur la lumière, c'est par l'image que le film séduit d'emblée.
Michel Bouquet, toujours grand, campe Auguste au crépuscule dont la soif de vie est intacte. Vincent Rottiers, futur grand, incarne un Jean sensible et élégant. Tous les deux forment un beau duo père-fils.
Le récit lent et contemplatif manque malheureusement de ressort pour éviter totalement l'ennuie.
Aux Etats-Unis, dans les années 70, Sixto Rodriguez, personnage étrange, enregistre deux albums qui ne rencontrent aucun succès. Pourtant, à l'autre bout du monde, en Afrique du Sud, la jeunesse assoiffée de liberté s'échange ces chansons sous le manteau. Mais de cette Afrique sous "embargo" pour cause d'apartheid, aucune information ne sort et Rodriguez n'a pas vent de cette réussite.
Cette incroyable histoire de génie de la musique incompris de ses citoyens et vénérés au bout du monde semblerait un peu ridicule sortie de l'imagination des prolifiques scénaristes d'Holllywood. Mais la réalité est parfois plus romanesque que la fiction et le destin de Rodriguez est bien réel. Cela donne un documentaire captivant, émouvant et musicalement très agréable. Car le musicien a du talent et ses mélodies sont bien agréables.
On s'ennuit toujours un peu en regardant un film de Bruno Podalydes.
Adieu Berthe n'échappe à la règle. Les scènes sont toutes un peu trop longues comme étirées mais chaque fois ponctuées d'une pirouette, d'un gag ou d'un bon mot, d'une note poétique. Le tout interprété par un casting de rêve.
Du coup, on ne sait plus très bien si on a aimé ou pas trop.
"Trois anges, consternés de voir l'humanité sombrer dans le néant, se rebellent, se font expulser du paradis et se retrouvent dans le sous-sol d"un immeuble parisien. Pour prouver aux instances supérieures que l'humanité mérite encore son nom, ils provoquent une rencontre entre deux êtres esseulés. Lui surveille les conversations des employés d'un centre d'appel. Elle sans emploi, accumule des instruments de communication qui isolent."
A la lecture de cette présentation, le propos de la pièce est des plus clairs. Allez savoir pourquoi, l'auteur est infoutu de raconter avec simplicité, intelligence et un minimum d'élégance cette histoire et sa dénonciation de la disparition progressive de l'échange avec l'autre.
Ces mots ne sont pas beaux, ses phrases d'une platitude extrême ou tellement alambiquées qu'elles en deviennent inaudibles. La mise en scène, de l'auteur lui-même, est outrée, inutilement gesticulante.Les scènes présentant le langage stéréotypé et la dictature du tout technologie, c'est à dire le propos le plus simple de cette histoire, sont assez drôles. En revanche, la partie la plus délicate qui fait intervenir les anges et leur souhait de "sauver l'humanité" est totalement ratée par excès d'effets artificiels tant dans l'expression orale que physique. Toute cette gesticulation ne suffit pas à cacher le vide. On est bien loin de la délicatesse et la poésie des "Ailes du désir".
La pièce dure 1h45 et on ne sait qui des spectateurs ou des acteurs (Anne Alvaro, Nathalie Richard, Gaël Baron, Antoine Mathieu et Fabien Orcier) sont les plus méritants.