SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Cons, égoïstes, assez malsains et à l’occasion méchants, les héros du film de Guillaume Canet sont de parfaits repoussoirs. Difficile donc de s’attacher à cette bande d’amis car, oui, il s’agirait d’amis que nous ne souhaiterions pas à nos propres ennemis. Le pire de l’histoire est que rien ne les fera évoluer. Ils demeureront jusqu’à la scènede fin(grotesque), cons, égoïstes et sans moral. Seul le réalisateur et scénariste du film, à fond dans son histoire, ne semble pas s’en apercevoir. Il aime ses personnages et multiplie les scènes d’émotions faciles (qui n’émeuvent pas) et les plans contemplatifs (interminablement longs et niais) de ces formidables vacances entre potes. Alors que comprendre du film de Canet ? Comment apprécier cette succession de scènes lourdingues, sans la moindre grâce, à l’image des personnages ? Où trouver l’empreinte d’un Sautet ou d’un Yves Robert auquels Canet dit se référer ?
Pour être honnête, la première partie du film fait sourire à plusieurs reprises. On pense alors aux Bronzés ; on est donc loin de François, Paul et les autres ou de l’Eléphant qui trompe énormément (mais bien moins que « les petits mouchoirs »…). Mais cela ne dure pas. Comme les héros de Leconte, les héros de Canet sont donc bêtes et méchants. Sauf que les potes de Jugnot n’étaient pas très beaux, un rien beaufs et étaient présentés de façon assumée comme des loosers. L’indulgence qu’on ressentait pour eux et qui nous les rendaient drôles ne perle pas chez Canet. Ici, les personnages sont beaux et bobos. Aucune compassion possible pour ces pauvres parisiens têtes de chien. Le nombrilisme forcené dont ils font preuve pendant 2h30 est sans intérêt et lorsqu'à l'épilogue, dans une scène qui se veut expiatoire,ces personnagesconfirment une fois de plus leur égocentrisme, on est effaré.
Seul le personnage de Cluzet peut trouver grâce à nos yeux. Aussi con et égoïste que les autres, il porte en lui un besoin absolu d’être valorisé et de plaire qui le rend bêtement humain. Le seul humain de la bande... peut-être.
Son credo : un air lugubre pour énoncer quelques bons mots qui se veulent choquant.
On se prend très vite au jeu dupersonnage,plus cynique que réellement choquant,composé par Gaspard Proust jusqu'au moment où la lassitude s'installe. Le comédien se cogne aux limites du stand-up. A force d'enchainer les vannes les unes derrière les autres sans réel fil conducteur, son spectacle manque de sens et certaines facilités sautent aux oreilles. Car si Gaspard Proust évoque souvent (et sans rigueur mais ce n'est pas le propos) la grande Histoire, il omet d'en donner une à son spectacle ; la "petite" histoire qui lui permettrait de sortir de la simple, et rapidement lassante, succession de blagues.
Dommage pour cette fois mais le potentiel est là et tous les espoirs sont permis.
A Rome, après-guerre, alors que le chômage affame le peuple, Ritchie vient enfin de trouver un emploi de colleur d'affiches. Mais, il doit posséder une bicyclette sinon le travail sera donné à un autre.
Le film, classé parmi les oeuvres phare du néoréalisme italien, est considéré comme un témoignage fort de l'histoire de l'Italie d'après-guerre. La misère des romains, le déclassement rapide, la honte, l'espoir cherché en tout, l'enfance sacrifiée sont joués par des comédiens non professionnels.
La traduction francaise du titre original qui le passe au singulier en trahit le sens : le volé devant voler à son tour pour survivre.
Formellement remarquable, le film est également régulièrement cité, notamment par les réalisateurs, parmi les meilleurs films de l'histoire du cinéma.