SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 21:06

Charles Berling joue et met en scène Caligula en toutes libertés s’autorisant tous les excès à l’image de son héros qui pense détenir la liberté en commettant tous les actes arbitraires de meurtre et de perversion.

Le Berling metteur en scène propose une scénographie particulièrement contemporaine faisant appel à la vidéo, à la musique électronique, et à des costumes kitchissimes tantôt disco, tantôt sado-maso. Un rideau de lamelles argentées que les acteurs traversent librement, et qui aveugle par les lumières qu’il reflète, décore les trois faces de la scène. Des miroirs renvoient à Cassius l’image du Caligula qu’il est devenu et un piano quasi à nu témoigne des jours plus calmes à jamais perdus. Les mouvements de jeu particulièrement vifs des acteurs ne se limitent pas à la scène. Parfois, les personnages sortent du ring poursuivant le jeu dans la salle comme pour fuir un instant ou mieux observer l’absurdité de ce qu’ils vivent. Cette mise en scène met parfaitement en valeur l’incroyable modernité, la force mais aussi l’humour absurde d’un texte écrit par Camus en 1938.

Le Berling comédien offre un jeu particulièrement physique est impressionnant. Totalement habité, il est Caligula, son regard de fou prenant ici toute sa dimension. Sans peur du ridicule il se travestit tantôt avec jean moulant en Travolta, tantôt avec tutu en déesse Vénus. La folie, la cruauté, la logique implacable mais aussi la désespérance de Galigula est parfaitement rendue. On ne sait que penser de ce dictateur fou qui nous inspire dégoût et révolte. Et que dire, de la lâcheté du troupeau des sénateurs qui se laissent mener vers la mort… La troupe des autres acteurs, parfois inégaux, tire bien son épingle du jeu face à la tornade Berling.

Cette version de Galigula est un pari fou qui eut pu être une catastrophe totale. La qualité d’écoute du public présent et la durée de l’ovation qui a accompagnée les saluts, disent que le pari est plus que réussi.

 

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26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 20:44

Décidement, ces remises de prix et récompenses ont vraiment de moins en moins de sens.
Est-ce bien raisonnable de remettre encore des Césars à Michel Bouquet ? A quoi peut-il bien lui servir ? Ces dames et messieurs les votant pensent-ils vraiment que Michel Bouquet a encore besoin qu'on lui prouve l'admiration qu'on lui porte ? A-t-il besoin d'être rassuré sur son talent ?
Je l'imagine bien embarrassé face aux jeunes acteurs nommés à ses côtés.
Romain Duris, par exemple, magnifique dans le Audiard aurait sans nul doute fait bon usage d'une telle récompense.

Tout cela est bien dommage et de plus en plus ridicule.
 

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 15:53

La Maison Européenne de la photographie présente, jusqu'au 6 mars, une exposition rétrospective intégrale de l'oeuvre de Bernard Faucon, photographe-metteur en scène.

Les oeuvres présentées ont été réalisées entre 1976 et 1995 et sont réparties en 6 thèmes - étapes dans le travail de Faucon. Des oeuvres étranges et poétiques, odes au monde de l’enfance dont les mises en scène originales créent une ambiance enchanteresse, ambiance accentuée par un travail particulier sur la lumière. Les séries sont présentées par ordre chronologique.  

La visite commmence par « Les grandes  vacances », qui met en scène des mannequins de cire, très  années 50, auxquels sont  parfois associés des enfants  bien réels. Ils sont souvent  photographiés dans la campagne sans doute Provençale où est né Bernard Faucon. La nostalgie transpire de chaque cliché et nous renvoie à nos souvenirs d’enfance (et parfois, dans un autre genre, aux images de propagande de l'ex-union soviétique ou encore aux fameux Thunderbirds).

Sur les thèmes suivants, les mannequins ont disparus. "Evolution probable du temps" met notament en scène le feu dans des décors naturels. Ce qui crée là aussi une ambiance féerique.  

Dans la série « les chambres », une lumière très blanche ou au contraire d’or crée une ambiance mystique que l’on peut retrouver dans le thème « Idoles et sacrifices » où l’on voit aussi des portraits de jeunes garçons nus qui semblent un peu ambigus.

La série « Les écritures » met en scène des pensées sculptées en bois et peintes à la peinture réfléchissante. Ces lettres sont déposées dans un décor naturel. Le flash déclenché au moment de la prise de la photo fait apparaître les lettres. Une série moins convaincante surtout pour la faiblesse des messages qu'elles portent.

L’idée des phrases est reprise dans la dernière série « La fin de l’image » qui mettra fin définitivement à son travail de photographe. Elles sont ici inscrites à même la peau et photographiées en gros plan mettant en évidence le grain de l’épiderme.

Le point final de l’expo est laissé au projet sur lequel travaille aujourd’hui Bernard Faucon qu’il nomme "Le plus beau jour de ma jeunesse". Il propose depuis 1999 à des jeunes du monde entier de se photographier eux-mêmes.

Si vous souhaitez découvrir dès à présent le travail de Bernard Faucon, vous trouverez ses oeuvres sur son site (dont sont issues les photos présentées ici) :

www.bernardfaucon.net

 

 

Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
Bernard Faucon à la MEP
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Publié par zabouille - dans Exposition
18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 22:45

 


par Bernard Rancillac - 1974  
Musée d'art moderne de Paris
 

 

 


Une des oeuvres figurant dans la collection permanente du musée d'art moderne de Paris qui vient de rouvrir ses portes après travaux.
Des oeuvres essentiellement françaises du XXième siècle et d'art contemporain. 

 

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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 20:27

Souvent les gros castings cachent un scénario poussif. Les acteurs de Blier en était déjà un exemple. Ainsi, dans Fauteuils d'orchestre, il y a du beau monde mais Dupontel en pianiste virtuose dépressif est peu crédible, Claude Brasseur ennuie, Cécile de France frôle le ridicule quant à Dany en vieille groupie nostalgique... Il faut dire que les dialogues sont cousus de phrases toutes faites mises bout à bout comme récitées car injouables, le scénario est sans enjeu et bourré d'invraisemblances. Les lieux communs se suivent de près durant 1h46.

Deux actrices tirent largement leur pingle du jeu. Suzanne Flon parce qu'elle est, là encore, cette douce et émouvante vieille dame que nous avons toujours aimé. Valérie Lemercier qui est ici irrésistible. Elle peut se vanter d'avoir été particulièrement bien servi avec ce personnage et ses dialogues. A croire qu'elle a écrit elle-même sa partition.

Bref, attendez la sortie DVD. Une location suffira.

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