SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 23:39

Le Cirque d’Hiver est un bien beau lieu. Sans nul doute le plus beau pour y voir clowns et acrobates et sans doute pas mal pour y écouter de la musique à condition toutefois d’être bien placé.

Hier soir, pour le concert d’Olivia Ruiz (le 4ième et dernier de la série Cirque d’Hiver), j’étais sur la scène avec les musiciens ou presque. C’est original et sans doute une occasion qui ne se présentera pas 2 fois (je vous le confirme…).
J’étais donc au 3éme rang côté droit à l’arrière gauche du batteur et parfaitement derrière le guitariste. Là vous pensez "Mon dieu mais elle n’a dû rien voiiiiiiiiiiiiiiiir du spectacle...!". Détrompez-vous visuellement ce n’était pas trop mal car j’étais assez haut pour ne pas être gênée par la taille des musiciens et aussi Olivia Ruiz déjà très virevoltante de l’avant à l’arrière scène habituellement a, ici, prit soin de se tourner souvent vers le public des côtés arrières.
Le souci fut donc essentiellement sonore. Car situé ainsi, vous avez dans l’oreille gauche à 5 mètres les baffles destinées à inonder la salle et notamment les gens qui sont eux bien face à la piste à 20 mètres de là... Toujours à gauche mais cette fois à 3 mètres la batterie et face à vous à 2 mètres l’ampli-retour du guitariste. Cela donne une impression étrange quand Olivia Ruiz sur la piste, de profil mais face à vous, chante essentiellement dans votre oreille gauche et pas trop à droite... Et encore ça c’est sur les morceaux doux, pas trop instrumentés car lorsque le rock prend place (et ça arrive souvent avec Olivia), là sa voix est étouffée par le son de la batterie qui sort de l’ampli salle et de la batterie elle-même et par le son de la guitare qui sort elle aussi de l’ampli salle et bien mieux encore de l'ampli-retour du guitariste. Du coup, Olivia visuellement à 5 mètres de vous semble phoniquement parlant dans la salle d’à côté…
Ca c’est pour le son.

Ensuite, au cirque d’hiver on est assis. Il y a des artistes qu’on ne peut raisonnablement pas écouter ainsi. Difficile de s’abandonner à l’énergique Olivia en restant coincé sur son siège. On perd ainsi beaucoup du plaisir qu'elle procure sur scène.
Le public ne pouvant gesticuler à sa guise a exprimé son enthousiasme en applaudissant en rythme sur TOUS les titres… Et en plus d'être envahissants ses applaudissements, parce que le public n'était pas toujours très à la page du répertoire d’Olivia, n’étaient pas toujours très au point.

Par contre, Olivia, elle, a comme d’habitude assuré. Toute en énergie, drôle, provocante, bavarde et bien en voix pour ce que j’ai pu entendre. Parfaite donc même si elle m’a parfois semblé gênée par la configuration de la scène.
En guests, nous avons eu droit à Christian Olivier des Têtes Raides pour le duo de l’album « Non-dits », Mathias Malzieu pour « I need a child », les Noirs Désir (sans Cantat bien sûr) sur « Putain de toi » et au petit frère d’Olivia en Beat box sur « J’traîne des pieds
».

Malgré tout son talent scènique Olivia Ruiz n’a pas réussi à faire de ce concert une soirée réussie pour moi. Aussi, je vais m’empresser d’oublier ce concert pour ne conserver que mes souvenirs des 2 concerts d’Olivia à la Cigale dont je suis sortie chaque fois en me demandant s’il ne s’agissait pas du meilleur concert de tous ceux que j’avais pu voir jusqu’alors (à l'exception notable du Bercy de Peter Gabriel en 2004).

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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 16:22

Quand on entend Amy Winehouse pour la première fois, on se dit que les chanteuses de la Motown avaient de sacrées voix, un sacré swing et de fabuleuses chansons.
Quand on se penche sur la bio d'Amy Winehouse, on se rend compte que cette voix là n'appartient pas à une chanteuse black qui a connu la gloire il y a 40 ans mais à une anglaise de 23 ans qui vient juste de sortir son deuxième album.
A l'écoute de son dernier opus "Back to black", ses influences sont évidentes : les Suprêmes, Aretha Franklin, Billy Holliday, Dinah Washington,... 
Si vous aimez la vraie musique soul, c'est Amy qu'il vous faut.
Procurez-vous son dernier album sans vous laissez freiner par la pochette et l'allure de chanteuse de R'n'B' Latino-Américaine de Amy Winehouse.
Cette fille là a un talent rare.


 

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 21:01

En premier lieu, il y a cette voix, parfaitement en place, plus cassée, plus gouailleuse, plus émouvante encore que sur le disque. Une voix déjà particulièrement familière reconnaissable entre toute.
Ensuite, la silhouette. Petite robe noire, talons hauts, chevelure en bataille et regard sombre.
Enfin, la confusion. Confusion et maladresse dont elle joue sur ses transitions entre chaque morceau. Très drôle d’autant qu’on devine que la vraie Adrienne n’est pas loin du tout.

L’album entier sera joué sans modifier le moindre accord, le plus petit arrangement (à l’exception d’un titre). Sans doute, lui faut-il encore un peu de temps pour passer à cette étape là.
Après l’impression mitigée du concert au Nouveau Casino, ce Bataclan confirme enfin le talent et la douce folie perçus sur le disque.

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 22:36

Samedi 21, soirée Folk Musique à l'Auditorium.

Neil Young, le chanteur folk américain qui n'a jamais inspiré autant d'artistes que ces dernières années est le sujet de cette première partie de soirée. Seb Martel maître de cérémonie a inauguré la soirée. Suivront Emily Loiseau
, Peter Von Poehl, Fred Pallem, Jesse Sykes (déjà croisés en première partie d'Emily Loizeau à la Cigale en décembre. Un répertoire bof-bof mais une voix terrible) et J.Tillman. Peter Von Poehl, décidément excellent, n'interprètera à mon grand regret qu'un seul titre.
Une trés bonne soirée qui me confirma que les anglosaxons sont bien meilleurs dans le folk que les petits français malgré tout le bon coeur qu'ils y mettent.

Après l’hommage à Neil Young, les Herman Düne ont investi la scène de l’Auditorium. David, barbe et cheveux mormons, sans son frangin mais toujours avec le cousin à la batterie et la copine Julie Doiron dans les chœurs, nous a offert d’écouter de sa voix chaude et so folk ! les mélodieux titres du dernier album "Giant".
Ballades folk rock et morceaux rythmés se sont succédés pendant une vraiment trop courte heure de concert. Particulièrement chaleureux, le chanteur a dédié chacune des chansons, s’en excusant auprès du public en lui dédiant pour finir
"Take Him Back To New York City". Emporté par son élan, David a enchainé les titres jusqu'à ce qu'on vienne le rappeler à l'ordre. Timing dépassé !
Ce soir-là, Herman Dune m' a laissé une très forte envie de les revoir. Trés sympa, le groupe est revenu après le concert signer autographes et dédicaces.


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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 22:25

Vendredi 20, la scène de l'Auditorium accueillait Seb Martel et Shannon Wright.
En guise d'ouvreuses, deux types costumes blancs et bosalino nous accueillent. Dans la salle, des personnages très 50's. Une mariée au milieu des fauteuils tourne sur elle-même, un représentant de commerce au pied de la scène nous fait l'article, à sa gauche un jeune homme se déguise et mime Elvis, la voix d'un speaker nous conte une chronique judiciaire : une jeune femme a disparu avec ses bijoux. Elle déboule dans la salle. Les sirènes de police se font entendre. La mariée disparait par la scène, les autres par les sorties salles.
Seb Martel et ses musiciens dont la mariée (le frêre de Martel) investissent la scène. Martel enchaîne les morceaux de Coitry son dernier album. Bonne musique, originalité des arrangements, univers très personnel, belle voix, bien en place et belle convivialité avec le public. Les personnnages du début réapparaissent parfois traversant la scène ou la salle. Une danseuse illustrera très joliement tout en gestes délicats 2-3 titres. Des vidéos sont diffusées sur l'écran qui tapisse le fond de la scène dans son entier. La danseuse y apparaitra filmée en direct.
Puis, les musiciens quittent la scène. Seul un ordinateur joue. Sur l'écran, les personnages 50's. Ils sont dans le hall d'entrée de l'auditorium filmés en direct. Le représentant de commerce entre par le fond de la salle, scrute les lieux, se dirige vers la scène puis l'écran et réapparait dans une vidéo fuyant dans une rue. Tour à tour tous les personnages feront de même réapparaissant chacun dans un décor différent.
Cette mise en scène très riche et originale crée une ambiance étrange dans la salle. Assez envoutante. Malheureusement, on ne perçoit pas bien le lien entre cette mise en scène et ce que Martel raconte dans ses chansons. Martel seul en scène suffirait à notre plaisir. Le spectacle est en plus, comme indépendant. Pourquoi pas. Ce fut de très bon moments.

Ensuite, les techniciens installent la scène pour Shannon Wright. Curiosité le piano est placé de telle façon que l'artiste tourne le dos à 3/4 du public. 
Entrée de Shannon Wright qui, frange dans les yeux, s'installe au piano dos au public. Voix et mélodies superbes mieux encore que sur CD.
Titres au piano.
Au bout de 20 bonnes minutes, elle se rend compte de la présence du public et nous gratifie d'un "Thank you". Puis, elle prend la guitare électrique (au son malheureusement bien trop fort) qu'elle manie avec une impressionnante virtuosité, très rock. Visiblement, elle s'éclate avec ses musiciens, et on en ferait bien autant si seulement elle voulait bien nous y inviter. Retour au piano, qu'elle maitrise aussi très bien. Puis, à la fin d'un titre, nous dit tout à coup "thank you, goodbye" et s'en va.


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