SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 22:55
Babel d'Alejandro Inaritu

Dans le désert marocain un enfant tire à la carabine et blesse une touriste américaine. Cet événement aura de multiples conséquences au Maroc et à l'autre bout du monde aux Etats-Unis, au Mexique et au Japon.

Inaritu développe à nouveau son histoire en la basant sur l'effet papillon. Il aborde les conséquences de la peur de l'autre surtout s'il fait partie d'une culture ou d'un milieu social différents. Les mexicains sont systématiquement suspects aux yeux des américains, tout comme les arabes (tous pays ou origines confondus). Les pauvres, les mexicains et les arabes souffrent d’être forcement coupables, tandis que les riches américains et japonais pansent les plaies laissées par leurs disparus. S'il faut trouver une souffrance commune à tous ces terriens Inaritu désigne celle des enfants car dans Babel, ce sont eux qui morflent avant tout, victimes de la faiblesse et de la négligence des adultes. Si la partie japonaise tranche un peu trop avec les épisodes mexicains et américains, l'ensemble tient en haleine jusqu'au bout et nous laisse face au malheur marocain et mexicain avec un goût amer en bouche.

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 23:56

La Cigale a coonu ce soir un moment de grâce, de ces instants dont tous les chanteurs rêvent mais que peu voient se réaliser. Une soirée historique dans la carrière d'une artiste, de celles qu'aucun Olympia, disque d'or ou Victoire de la Musique ne fait oublier.

Le public de la Cigale s'est soulevé comme un seul homme pour déclarer sa flamme à Emily Loizeau. Lui offrant de ces ovations qui semblent ne jamais pouvoir s'arrêter. Un public déchainé qui, alors que la salle est rallumée après les traditionnels rappels accordés, refuse de partir et obtient un dernier salut de l'artiste qu'il a élue.

Emily Loizeau nous a proposé 2h15 de bonheur musical alliant humour, jeux complices, mélodies douces et entraînantes, un peu variét', un peu jazzy, un peu country dont 5 ou 6 titres inédits.
Elle nous a menè dans son univers trés personnel où le rire se mèle à l'émotion.
Côté technique, Emilie Loizeau possède une voix surprenante, au doux vibrato et aux aigus Bushien et maîtrise parfaitement le piano.
Côté mise en scêne, on a retrouvé le concept de la platine disque, des images projetés sur écran, des jeux d'ombres chinoises et autres effets de lumière cinématographique, le tout renouvelé pour ne pas lasser les "habitués" (voir article sur le concert de juin au Café de la danse).

Emily emmène le public dans son monde avec une douce autorité et une facilité déconcertante. Mais, ce soir, tout à coup, Emily était bien menue face à cette ovation spectaculaire. Sans doute n'imaginait-elle pas que 1200 personnes puissent faire autant de bruit pour elle.

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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 21:25

Vu vendredi au théatre Bastille, "Basso Ostinato" par la companie Caterine Sagna.
Caterine Sagna, chorégraphe italienne, mèle dans ses créations, théatre et danse.
Deux types, puis un troisième,  discutent, autour de pas mal de verres, d'une de leur expérience coquace de la danse à la Scala. La scène se répète à plusieurs reprises mélant crescendo à leur propos, des pas et mouvements de danse de plus en plus violents. Les comédiens à l'accent italien manient un texte qui se découd au fil de la pièce et qu'ils finiront par manger sous forme de papier et d'alccol pour mieux le vomir un peu plus tard...
Danseurs exceptionnels, ils impressionnent dans une chorégraphie énergique et agressive. La lumière et la berceuse d'accompagnement sont plutôt hypnotisantes et participent à nous faire entrer dans la pièce.
Le décor est on ne peut plus simple. La scène est nue si ce n'est une table et trois chaises posées au premier plan qui gêneront la vue d'une bonne partie des mouvements de danse... On note une jolie astuce de scénographie : quand la mise à mort approche, que même les objets tombent et se rompent, des brassards noirs sont posés sur le mobilier et sur la scène.

Je ne suis pas bien sûre d'avoir compris quel était le propos de "Basso Ostinato". Ce que j'y ai perçu me semble trop pauvre pour ne se résumer qu'à ça... Car j'imagine toujours que plus la forme d'expression est originale et provocante, plus le sens est profond. Peut-être me trompe-je ?
En tous cas, il m'eut fallu une interprète pour pouvoir apprécier le spectacle car j'ai été en quête de sens tout le long.
Un spectacle trop intello pour moi peut-être. C'est forcément intello puisqu'il y a du vomi, nan ? 

 

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9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 23:47

Sophie Vouzelaud (Miss Limousin) échoue au pied du podium...

Il s'en est fallu de peu que, Miss France, institution archaïque, serve enfin à quelque chose.
En effet, quel plus beau messsager de la cause des handicapés qu'une Miss France sourde !
D'autant, que Sophie est largement aussi jolie, sympathique et fraîche que les 12 autres candidates finalistes.

C'est raté. Dommage.
Avec Sophie, l'expression "sois belle et tais-toi" aurait prit une toute autre dimension...

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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 22:51


Claude Jade,
tous les admirateurs de Truffaut la connaisse car elle était l'amoureuse lumineuse de Doinel dans la trilogie "Baisers volés", "Domicile conjugal" et "L'Amour en fuite".



Claude Jade, c'est, aussi, l'évocation d'une de mes plus grandes peurs d'enfant.
Elle jouait dans un feuilleton télé terrifiant : "L'ile aux trente cercueils".
A sa diffusion, je tremblais pour elle.

Claude Jade est morte d'un cancer à l'âge de 58 ans vendredi dernier.
Vieillir c'est aussi voir partir les icônes de son enfance.

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