SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 20:27

Souvent les gros castings cachent un scénario poussif. Les acteurs de Blier en était déjà un exemple. Ainsi, dans Fauteuils d'orchestre, il y a du beau monde mais Dupontel en pianiste virtuose dépressif est peu crédible, Claude Brasseur ennuie, Cécile de France frôle le ridicule quant à Dany en vieille groupie nostalgique... Il faut dire que les dialogues sont cousus de phrases toutes faites mises bout à bout comme récitées car injouables, le scénario est sans enjeu et bourré d'invraisemblances. Les lieux communs se suivent de près durant 1h46.

Deux actrices tirent largement leur pingle du jeu. Suzanne Flon parce qu'elle est, là encore, cette douce et émouvante vieille dame que nous avons toujours aimé. Valérie Lemercier qui est ici irrésistible. Elle peut se vanter d'avoir été particulièrement bien servi avec ce personnage et ses dialogues. A croire qu'elle a écrit elle-même sa partition.

Bref, attendez la sortie DVD. Une location suffira.

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16 février 2006 4 16 /02 /février /2006 19:33

Lu dans "Ils ont changé ma chanson" de Corinne Rousset (2004)
(roman : Julie est attachée de presse chez Trashmusic. Des studios d'enregistrement aux concerts privés, des réunions internes aux plateaux télé, les paillettes brillent, les stars défilent, et Julie connaît tous les chemins du business musical.)
page 111- édition J'ai Lu :

"- Au fait Nico, je t'ai pas dit pour Pornacademy 5 ?

On va faire gagner une grosse ! La grosse c'est fédérateur. Ca plait aux pédés, aux gamines complexées, à cette demeurée de ménagère de moins de 50 ans, c'est excellent la grosse !"

*cet article s'adresse aux licenciés es-téléréalité*
 

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3 décembre 2005 6 03 /12 /décembre /2005 21:28

Un médecin de campagne découvre par hasard une jeune femme vivant en ermite.

Difficile de garder totalement son sérieux en regardant ce film. Tout y est caricatural à commencer par le physique très avantageux de l'enfant sauvage jusqu'à la brutalité du milieu scientifique, en passant par la relation qui lie les deux médecins et les messages philo-boudhistes. Jodie Foster est le principal (le seul ?) intérêt du film.

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21 décembre 2004 2 21 /12 /décembre /2004 20:33

En 1968, Danièle Guenot, 30 ans, mère de jumeau, est professeur de français et latin au lycée. Elle est très proche de ses élèves qu'elle retrouve au café, emmène au ski et avec lesquels elle manifeste. Elle noue une liaison amoureuse consentie avec l'un d'eux.

Librement inspiré de l'affaire Gabrielle Russier qui divisa et bouleversa la France au point qu'interrogé par les journalistes sur le suicide de la professeur, George Pompidou répondit : "Je ne vous dirai pas tout ce que j'ai pensé d'ailleurs sur cette affaire. Ni même ce que j'ai fait. Quant à ce que j'ai ressenti, comme beaucoup, eh bien, comprenne qui voudra ! Moi, mon remords, ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu, celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés. C'est de l'Eluard."

Le film fit d'abord scandale mais fut finalement un succès avec près de 6 millions de spectateurs. . André Cayatte présente cette histoire avec sobriété. L' utilisation du récit en voix off du jeune homme interrogé par le réalisateur instaure une distance. Alain Cayatte présente petit à petit avec finesse les humiliations subies, le regard inquisiteur, le jugement d'une partie de la société, l'acharnement de la justice et des parents, mais aussi la surprise de tous en découvrant que ce mineur de 17 ans ressemble déjà à un homme. Le film se fait plus lourd dans les scènes de prison et celles de l'internement.

Ainsi, l'émotion nait de l'interprétation de Bruno Pradal et avant tout de celle d'Annie Girardot, lumineuse et triste. Et de ces mots qu'écrivait Gabrielle Russier deux jours avant sa mort : "Je voudrais qu'au moins ce qui m'arrive serve à quelque chose. Même si ça à l'air d'une catastrophe. Même si ça à l'air décourageant. Même si ça ressemble à une défaite."

Date de sortie : 1971

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2 avril 2004 5 02 /04 /avril /2004 20:14

Dans la campagne qui entoure Téhéran, un homme en voiture cherche quelqu'un qui acceptera de l'enterrer après son suicide. Chacun réagit différemment. 

Kiarostami filme son personnage à la fois amorphe et inquiétant qui se heurte aux impératifs du quotidien des hommes qu'il aborde (militaire, gardien, ouvrier, séminariste...) et à leurs convictions religieuses et philosophiques, jusqu'à sa rencontre avec un taxidermiste et la redécouverte des beautés simples  de la nature : un vol d'oiseau, le soleil couchant, la pluie d'un orage...

Palme d'Or Cannes 1997

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