SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

10 mai 2019 5 10 /05 /mai /2019 15:46

Alex vient passer quelques jours chez sa grand-mère, Muriel, avant de s'installer au Canada. Muriel est intriguée par le comportement d'Alex qui s'est converti à l'Islam.

Téchiné offre à Catherine Deneuve un très beau rôle de femme épanouie et aimante confrontée à l'incompréhensible.

Le récit prend place dans la campagne, prés des cerisiers, dans un centre équestre où de jeunes enfants apprennent à faire du poney. Tout respire la vie  et la joie de vivre. Téchiné prend soin, petit à petit, de confronter ce lieu d’échange et de joie à l'austérité et la violence des rapports qu'Alex entretient avec ses comparses djihadistes.

Son scénario repose essentiellement là-dessus, ne cherchant jamais à expliquer, affirmant même, par la voix d'un djihadiste repenti, qu'il n'y a rien à faire.

Sans atteindre la puissance de Mon cher enfant de Mohamef Ben Attia, le film se regarde sans désintérêt grâce surtout au beau rôle offert à Catherine Deneuve et à la prestation de Kacey Mottet Klein.

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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 16:59

Manuel López-Vidal est un homme politique influent au niveau régional. Quand l'un de ces collègues est accusé de malversation, il est très vite éclaboussé et désigné comme bouc émissaire pour sauver l'image du parti tout entier.

El Reino s'inspire de l'affaire Gürtel, scandale de détournements de fonds publics et de corruption destinés à enrichir les cadres du Parti Populaire, révélée en 2009.

Le réalisateur avoue avoir délibérément omis certains faits trop énormes pour être crédibles. Mais, ici ce ne sont pas tant les faits qui sont au centre du récit mais ceux qui en sont les commanditaires. Ainsi, El Reino dessine le portrait de ces hommes politiques corrompus, sans morale, totalement déconnectés de la réalité et surpris que leurs collègues aussi pourris qu'eux puissent ainsi les trahir. Le film est porté par son impressionnant comédien principale Antonio de la Torre.

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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 10:53

Foster et Taupin se rencontrent dans la rue. Ils doivent suivre le scénario qui leur a été imposé.

Aux premières minutes, le film captive. Blier nous plonge dans l'absurde et le désenchantement, nous intrigue et amuse. Christian Clavier surprend en se glissant parfaitement dans l'univers de Blier. Depardieu fait du Depardieu.

Mais le récit s'enlise. De plus, Blier applique scrupuleusement les mêmes recettes que dans ses précédents films nous donnant l'impression étrange d'avoir déjà vu ces scènes. Le plaisir de retrouver l'univers décalé de ses films les plus récents est gâché par l'absence de renouvellement.

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 12:46

A Los Angeles, dans les années 90, Stevie, 13 ans, s'ennuie, entre son frère qui le bat et sa mère absente. Il décide d'intégrer un groupe de skaters.

Jonah Hill conte son passage de l'enfance à l'adolescence. Ses comédiens sont très justes, notamment son héros (Sunny Suljic). On s'attache facilement à ce jeune garçon, à ses amis ainsi qu'à leurs espoirs, leurs joies, leurs désillusions et leurs peines. Chaque personnage est bien dessiné. Les scènes s’enchaînent avec une certaine précipitation qui donne au film son rythme soutenu. 

D'un point de vue purement cinématographique, il n'y a pas tout à fait le compte. Si le film évoque d'emblée "Paranoid Park" de Gus Van Sant, on n'y retrouve pas la qualité de réalisation, ni celle de la gestion du son ou de l'accompagnement sonore qui semblent, ici, un peu approximatives. 

L'ensemble demeure toutefois très sympathique.

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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 13:16

Depuis que Karen, sa femme, est partie, Mario élève seul ses filles. Il s'inscrit à un projet théâtral amateur dans le théâtre où travaille Karen.

Claire Burger trace le portrait d'un père qui doit gérer son chagrin et l'éducation de ses filles. Elle dessine les différentes formes prise par l"amour dans un récit fluide et précis dans la description de ses personnages et de leurs atermoiments.

Bouli Lanners porte le film. Il excelle dans l'incarnation de Mario, homme amoureux de sa femme et de ses filles prêt à tout pardonner. Dans le rôle des filles, Sarah Henochsberg et Justine Lacroix, sont parfaites elles aussi. La justesse de leur interprétation sert parfaitement la délicatesse du film qui évite tout pathos et toute caricature.

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