SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 16:10
Le grand Woody Allen est enfin de retour.
Rentré à la maison, il revient aux bonnes vieilles recettes abandonnant son goût soudain pour les actrices et  acteurs tendance... Du coup,il retrouve ça verve et nous offre un Whatever Works on ne peut plus bavard, cynique et drôle.

L'ensemble du casting est tenu par des comédiens  excellents.
Le rôle qu'il se serait d'habitude octroyé, Woody Allen l'a cédé à Larry David. Et ça fonctionne parfaitement. On croit voir Woody lui-même tant chaque réplique porte sa marque - ce qui n'est sans doute pas un compliment pour Larry David mais ce qui réjouis la fan inconditionnelle de Woody acteur.
Evan Rachel Wood est excellente en ingénue conquise. Les seconds rôles sont à la hauteur de la qualité du film.

Une bouffée d'air frais après les fadasses Vicky Barcelona et autres Cassandre.
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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 15:18

Un film riche en action. Les hold-up et poursuites se succèdent à grande vitesse. Ca canarde dans tous les sens, et pourtant il ne se passe pas grand chose. La réalisation est correcte, sans plans remarquables toutefois, mais le scénario manque terriblement de sêve et de stratégie narrative.

Les personnages sont survolés de telle façon qu'on ne peut pas vraiment s'y attacher et que les acteurs n'ont pas grand chose à en faire non plus. Le sort du gangster-héros (Johnny Deep juste comme il faut) nous importe peu, tout comme celui du super flic (Christian Bale fadasse à souhait). Quand à l'histoire d'amour (avec Marion Cotillard, incandescente), elle peine à trouver sa place dans ce sâcre des gangters. Tellement, qu'on ne comprend pas très bien le choix de terminer le film sur une scène consacrée à cette love story qui, jusque là, semblait pourtant ne pas beaucoup intéresser les scénaristes - si scénaristes il y a...

On ne peut pas dire que le film soit complêtement raté mais rien en lui ne soulève vraiment l'intérêt.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 20:43
Mouna accompagnée de son fils quitte Béthléem, son mur, ses persécutions et sa violence.
Direction les Etats-Unis. Elle y retrouve sa soeur qui ne rêve que de retourner dans une Palestine magnifiée par ses souvenirs, et y découvre les difficulltés d'être accepter à sa juste valeur dans un pays où, guerre du Golfe aidant, tous les arabes sont musulmans et terroristes.

Nisreen Faourest l'actrice principale et l'atout majeur d'Amerrika.
Le film repose entièrement sur sa force d'interprétation et sa séduction. Elle nous emporte pendant 1h30 et cache (presque) de son immense talent les  faiblesses du film :
une réalisation qui fait souvent dans l' approximation et un scénario au rythme incertain, assez maladroit et un poil caricatural.

Tout cela donne un film étrange, bourré de faiblesses mais tout à fait charmant.

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 21:33

La scène d'entrée du film et la découverte des gestes rituels de la mise en bière sont les uniques intérêts d'un film sans finesse et sans surprise.
Tout est téléphoné, clicher, jusqu'au dernier quart d'heure affligeant de banalité, du déjà vu. C'est usé jusqu'à la corde.
Tout est lourdingue à souhait d'un bout à l'autre, jusqu'à l'usage systématique d'une musique "tire larmes", tellement systématique que ça en devient risible. La mise en scène sans être mauvaise n'a rien de remarquable. Le film est long, trop long comme un film raté de 2h10.

Si ce n'est l'originalité de la profession du héros, je ne sais ce qui peut expliquer l'engouement des critiques.L'Oscar, lui, m'étonne moins. Les lourdeurs du film ont quelque chose du pire Hollywoodien.

 

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 21:47

Ce n'est sans doute pas un très grand Ken Loach mais cela demeure un bon moment de cinéma.

L'acteur principal, Steve Evets,est excellent et les apparitions de Cantona (assez peu nombreuses finalement) font mouche àchaque fois.
Les scènes de groupe entre amis, collègues et supporters sont
particulièrement efficaces et drôles. Celles qui évoquent le régne de Canto. intéressent et impressionnent même si on n'est pas fan de foot.

Quant à l'histoire qui oscille entre drame social et fable burlesque, elle a sans doute moins d'importance que les portraits qu'elle offre des protagonistes.
A voir donc pour passer 2h00 sans ennui.


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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 18:35

 

Un cinéaste, aujourd'hui aveugle, nous fait le récit de son histoire d'amour romanesque et tragique avec la maîtresse d'un riche homme d'affaires.

Dans Étreintes Brisées, il est bien sûr question de cinéma, le cinéaste tournant un film avec sa bien aimée. Un film dans le film. Beau terrain de jeu pour un cinéaste. Et curieusement, Almodovar filme toutes les scènes de cinéma avec un immobilisme tel qu'on y voit du théâtre. La construction du récit est assez poussive. L'ensemble est lent et s'étire dans la longueur (2h09).

Malgré de nombreux éléments intéressants et même réjouissants, le film est suranné, tant dans sa réalisation que dans sa palette de couleurs, ses décors. Ce kitschissisme est génial quand il est accompagné de l'humour et de l' autodérision d' Almodovar. Sans, on n'est pas loin de tomber dans le ridicule. Étreintes brisées manque cruellement d'humour à l'exception des cinq dernières minutes absolument irrésistibles. Cinq minutes consacrées au film dans le film. Un auto-hommage à "Femmes au bord de la crise de nerf". Drôle, pétillant, un brin grossier et vif.
 

 

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 14:21

Après une visite du Caire dans les années 50,  on retrouve OSS 117 à Rio en 1960.

Mêmes qualités et défauts que dans le premier opus, à l'exception majeure que les qualités comiques tenaient surtout sur l'effet de surprise qui évidemment est moins efficace sur le deuxième numéro.
Le défaut principal demeure l'absence d'un scénario qui tienne la route et qui pourrait vivre au delà même de la caricature. Du coup, l'ennui se fait souvent sentir, le seul intérêt restant la prestation de Dujardin, excellent là encore.

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 19:11

Le bal des Actrices est vendu par les journalistes comme un film docu dont on se demande sans cesse où est la vérité, où est le faux. Sans doute le seul fait que les actrices jouent sous leur propre nom suffit à les perturber.
Personnellement, j'y ai vu une série de portraits d'actrices mais à aucun moment je ne me suis demandé si les propos et postures tenus par les actrices dans le film sont ceux qu' elles tiennent dans la vie.
Les saynètes sont souvent très drôles et le jeu des acteurs excellent. Mais, le film souffre, comme beaucoup de films chorals, de survoler ses personnages. Et le liant (Maïwenn tourne un reportage sur la condition d'actrice) utilisé pour faire d' une série de sketchs un long métrage, est un peu léger. Du coup, dès la première scène excellente avec Maïwenn et un Joey Starr, parfait, on regrette un peu qu'ils ne soient pas le seul sujet du film.
Un film fait de bons (et très bons) sketchs me laisse toujours le regret des longs métrages que son auteur aurait pu en faire.

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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 11:55

Conservant le même point de départ que le très noir et somptueux "No country for old man" (un Monsieur Toutlemonde tombe par hasard sur le pactole et espére bien faire la nique aux méchants), les frêres Cohen nous proposent cette fois-ci un moment de récréation.
Jouant sur l'effet boule de neige, ils entrainent leurs personnages haut en couleurs et tous plus bêtes les uns que les autres, dans une comédie loufoque et absurde.
C'est vif, drôle et particulièrement bien interprêté par Malkovitch, Pitt, Clooney et Frances MC Dormand tous en super forme. 
Si le génie de la comédie demeure moins impressionnant que celui du suspens et du drame, "Burn after reading" offre tout de même un excellent moment de cinéma. 

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 20:54
Les plages d'Agnés affiche zabouille
Les plages d'Agnés affiche zabouille

 

Agnès Varda nous conte sa vie avec douceur, espiéglerie et émotion.

Ses petites et grandes aventures d'enfant et d'adolescente, Bruxelles, Sète, Paris, ses voyages en Chine, à Cuba, ses souvenirs ou absence de souvenirs,  son travail de photographe puis de réalisatrice, la Nouvelle Vague, ses collaborations professionnelles, son goût de la solitude, Mathieu et Rosalie, ses rencontres anonymes ou célèbres, Jacques Demy, les plages belges, celles de Sète, de Noirmoutier, de Venise California, de la rue Daguerre, ses 80 balais... tout ce qui a fait sa vie et inspiré son travail.

Sa fantaisie et sa poésie habitent le film, habillent son récit, enchantent notre voyage.

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 18:16

Joaquin Phoenix, légèrement perturbé, est pris entre deux femmes, l'une incarnant la raison, l'autre la passion.

Problème : la passion est incarnée par Gwyneth Paltrow particulièrement fade et inexpressive.

Elle participe au ratage d'un film dont le scènario manque cruellement de consistance.

L'ennui bien souvent prend toute la place.

Pourtant Phoenix est très bon, Isabella Rosselini exceptionnelle et Vinessa Shaw parfaite.

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 00:00

Tout comme Match Point ou le rêve de Cassandre, on ne peut pas dire que Vicky Cristina Barcelona soit un film de Woody Allen tel que les fans de la première heure peuvent l’entendre.

Et si Match Point était plutôt retord et haletant, le Vicky Cristina Barcelona est sans aucune surprise et plutôt ennuyeux.

Le scénario sans grand intérêt semble avoir été ecrit à la va vite.

L'utilisation d'une voix off qui raconte l'histoire et la psychologie des personnages, à la place du cinéaste dérange un peu...

Les personnages très caricaturaux sont incarnés par des acteurs qui semblent en roue libre ; particulièrement Pénèlope Cruz qui en fait des tonnes.

 

Sans être totalement à jeter, ce dernier Woody Allen ne restera pas dans ma filmothèque.

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 19:01
Mettant en scène des cas réels qu'elle a pu observer elle-même entre 2000 et 2007, Claire Simon nous emmène au coeur des bureaux du Planning Familial. L'occasion de faire un état des lieux des tracas et drâmes que les femmes peuvent encore vivre au XXI ième siècle.
Ce qui est intéressant dans le film de Simon c'est qu'il est question des femmes dans leur diversité culturelle, générationnelle et sociale. Parfaitement interprété par des comédiens professionnels (mention spéciale à Michel Boujenah) dans le rôle des accueillants du Planning et par des comédiens amateurs tout aussi parfaits dans le rôle des clients, ce film-reportage a aussi valeur éducative.
Bien que certains cas touchent ou intéressent moins que les autres, les deux heures de projection passent s'en lasser.
A voir donc (si le sujet vous intéresse bien sûr).
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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 20:43
Vu "Paris" de Cédric Klapisch.
Un film choral de plus qui comme 95% des films chorals survole tous les personnages, toutes leurs histoires, sans rien approfondir. Tellement qu'on se fout royalement de ce qui peut leur arriver.

Quant au pauvre Romain Duris, en malade-peut-être-en-fin-de-vie-mais-c'est-pas-sûr et donneur de leçon, il est particulièrement tête à claques.

Même nos chers Lucchini et Binoche ne sortent pas indemnes de cet enchainement de clichés ridicules.

Ca ressemble à du Lelouch dans ses plus mauvais jours. 
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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 14:49
Comédie américaine crétinisante sans surprise : idiote, grossière et rarement drôle.

Seule surprise du film : le sourire critique accordé par Télérama ...
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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 21:04

Sentiment étrange à la sortie du cinéma. Ni déçue, ni conquise par ce curieux "Conte de Noël". Aucun ennui ressenti pendant ces pourtant 2h30 grâce à des comédiens au meilleur de leur talent à commencer par Matthieu Amalric et Emmanuelle Devos mais aussi Jean-Paul Roussillon et Catherine Deneuve. Grâce aussi à des dialogues assez percutants. 
Le scénario est riche, très riche peut-être trop. Difficile d'accorder à ces personnages aux caractères forts et à leurs histoires personnelles et collective suffisament d'intérêt. La concurrence est trop rude. La mise en scène est fourre-tout comme si Desplechin voulait s'essayer à tous les effets, refusant de choisir. Aussi, le montage manque cruellement de fluidité, l'enchainement des scènes est souvent brutal. Comme pour accentuer le malaise... Moment surprenant toutefois : une scène d'amour avec Chiara Mastroianni sur fond de clavecin qui évoque instantanément le style de Truffaut dont Desplechin admire tant l'oeuvre.
"Un Conte de Noël" bien malin finalement puisqu'il qu'il plaît et déplait tout à la fois.

 

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 22:04
Film à sketchs filmés en noir et blanc.
Quelques idées de mise en scène sympa mais musique un peu canibalisante.
Ensemble assez inégal avec  toutefois de bonnes idées et de vrais bons moments.
D'excellents comédiens très connus et moins connus.
Un peu décevant tout de même au regard de la bande annonce, finalement meilleure que le film.
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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 20:41

Il y a longtemps que je t' aime est le premier film écrit et réalisé par l'écrivain Philippe Claudel qui est une des plus jolies plumes du moment.

Si la littérature de Claudel enchante, au cinéma, l'auteur déçoit là où on ne s'y attendait pas : son scénario. Ainsi, l'intrigue ne tient pas plus loin que le premier tiers du film. Dés lors le secret de Kristine Scott Thomas n'en est déjà plus un. Aussi, sa fin convenue est bien loin d'être à la hauteur de sa belle et intrigante héroïne. Et bien sûr, la scène de la révélation finale est affreusement tire larmes et lourdingue, jusqu'aux dialogues sur-écrits alignant les poncifs.
Pourtant et malgré ces défauts, le film de Claudel touche dans le beau portrait de femme qu'il dessine. Interprétée par Kristin Scott Thomas qui est magnifique dans ce rôle de revenante. Dés la première image, cette femme étrange et triste captive. Face à Kristin Scott Thomas, le reste de la distribution est parfaite à commencer par Elsa Zilberstein qui
excelle aussi dans un rôle tout en retenu.

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 19:24
Je n'ai pas encore vu "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" de Samuel Benchetrit.
Mais, j'ai vu sa bande annonce.
Et rien que pour cette bande annonce, Benchetrit-réalisateur a toute ma reconnaissance.
Enfin, une bande annonce intelligente. Enfin, une bande annonce de créateur. Enfin, une bande annonce qui n'est pas un enchainement imbécile d'images par dizaine à la seconde.
Il fut une époque où les bandes annonces étaient de petits films quasi indépendants de ceux qu'elles présentaient. A cette époque, les films étaient en noir et blanc. Tiens, justement comme celui de Benchetrit...

Pour voir cette belle bande annonce suivez le lien ci-dessous :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18791186&cfilm=110966.html
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 14:07

bcc.jpgComme près de 12 millions de personnes (à ce jour), je suis allée voir Bienvenue chez les Ch'tis.
Un film drôle, pudique, bourré de tendresse et sans aucune méchanceté. Et ce dernier point joue sans doute beaucoup dans le succès du film. Rire au détriment d'aucun ce n'est pas si courant.
Bien sûr le scénario n'offre aucune surprise et est même bien léger. Mais le charme agit grâce aux qualités citées plus haut et à l'excellente interprétation (avec une réserve personnelle sur l'accent ch'ti des deux personnages féminins mais c'est un détail).
Pour ceux que le patois du Nord effraierait, je peux assurer que l'appartenance à cette région n'est aucunement exigée. Normands, Savoyard, Bretons... comprendront sans difficulté 99% des dialogues. Et pourront apprendre les mots ch'tis les plus couramment utilisés. 

 

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