SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Marianne annonce à son compagnon, Abel, qu'elle est enceinte de leur meilleur ami et qu"il faut donc qu'ils se séparent.
Louis Garrel nous propose pour son deuxième film un marivaudage en forme de triangle amoureux. Le film renvoie à Truffaut dans sa forme narrative, la voix off, par exemple, est très présente, et à Emmanuel Mouret dans son traitement en comédie faussement énigmatique.
Louis Garrel, excellent comédien, est parfait dans le rôle de l'homme facile mené par les femmes. On regrette presque qu'il ne joue pas plus sur la part comique du personnage.
Laetitia Casta, en femme amoureuse et manipulatrice, et Lily Rose Depp, en nymphette obsédée par son fantasme d'adolescente, jouent des partitions étonnantes réussies. Joseph Mengel, l'enfant du film, incarne parfaitement l'étrangeté de son personnage.
La photographie est très belle et la réalisation offre de beaux plans. Le montage est fluide. Tout concourt à ce que le film soit une réussite.
Pourtant, il manque un petit quelque chose pour séduire totalement. Le film semble vouloir nous maintenir à distance. Est-ce dû à l'écriture des dialogues et plus particulièrement des voix off presque littéraires ?
Dans les années 60, au Montana, Joe, 14 ans, assiste à la séparation de ses parents.
Paul Dano fixe sa caméra sur son jeune héros, pris en otage par sa mère (Carey Mulligan, parfaite). Traité comme un adulte que l'on prend à témoin, Joe (Ed Osenbould, excellent également) semble le seul être équilibré de ce trio.
La réalisation simple présente une belle reconstitution des années 60. Ed Osenbould capte notre attention. Le caractère particulier de son personnage charme. Il s'affiche d'emblée comme le réel intérêt du film et très vite le seul. Car l'histoire qui adopte un rythme lent et un style compassé ne passionne pas.
Un film honnête auquel il manque ce "petit je ne sais quoi" qui en aurait fait un bon film.
Yvonne, inspectrice de police, apprend que son mari décédé était un ripoux. Elle décide de veiller sur Antoine qui a passé 8 ans en prison à cause de son mari.
Le film regorge de nombreuses idées originales qui devraient être plaisantes ou drôles mais on est surpris de ne pas en rire. L'histoire qui oscille entre polar, comédie et romantisme, ne passionne pas non plus. Problèmes de rythme, de réalisation, de montage, d'interprétation, d'écriture ?
Seule certitude, la musique dans l'esprit de la trilogie "Océan" de Soderbergh saoule rapidement.
Biopic sur Freddy Mercury leader du groupe Queen, de la création de groupe jusqu'au concert pour LIve Aids en 1985, 6 ans avant son décès.
Le réalisateur a fait appel à Rami Malek, très bon comédien, qu'il affuble d'une prothèse qui rend sa dentition encombrante et plus protubérante que celle de son modèle. Tous les comédiens ou presque sont affublés de postiches grossiers. Le budget maquillage ne devait pas être très élevé.
L'ensemble du film sera à l'image de ce problème de postiche. Tout le monde joue à Queen, l'ensemble manque cruellement d'incarnation.
Le récit se déroule sans point de vue artistique. Les séquences contant la vie intime de Mercury ou celles du groupe, sont d'une grande fadeur, les dialogues ineptes. Même les passages de création artistique sont ridicules. Le réalisateur comble se vide abyssal en multipliant les reconstitutions de concert qui sont, forcément, moins puissantes que les prises réelles.
On est bien loin du talent et de la puissance creative de Fredfy Mercury.
A Chicago, de nos jours, les veuves de quatre truands organisent un casse pour régler les dettes de leurs maris. Au même moment, deux politiques ripoux, sont en guerre pour remporter les prochaines élections.
Si l'histoire de ces quatre femmes obligées de se lancer dans le banditisme pour survivre intéresse, la profusion d'intrigues et de personnages qui les entourent ralentit le récit noyé dans trop de pistes.