SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

11 juillet 2017 2 11 /07 /juillet /2017 19:06

Le label Bitume (ex The Wall) prend possession de la Maison des Arts et Métiers de la Cité Internationale Universitaire. Des travaux de réhabilitation des lieux étant programmés dès le 17 juillet, Bitume a convié une centaine d'artistes à recouvrir les murs, sols et plafonds inclus, de leurs oeuvres.

Dès le rez de chaussée et sur 5 étages, artistes en solo ou en crew ont investi l'espace de manière impressionnante. Selon les organisateurs, 3 000 bombes et 700 litres de peinture ont été utilisés pendant trois semaines pour réaliser cette oeuvre gargantuesque. Selon les visiteurs, ces chiffres impressionnent bien moins que la réalité de l'ouvrage qui représente sans doute la création in situ la plus spectaculaire que l'on ait vu à Paris depuis la Tour 13. La diversité des représentations et des techniques utilisées témoigne une nouvelle fois de la richesse de ce mouvement artistique.

On compte parmi les artistes intervenants 1conue, 2AC, Agrume, Akirovitch, Alex Perret, Ander, Ane Laure Maison, Astro, Atomis, Azed, Basto, Bears, Bebar, Bur, Bust the Drip, Caligr, Cannibal Letters, Chabrats, Charline Poncet, Chufy, Cost, Crey 132, Dante, Dubol, Ernesto, Gremone, Hrlck, Jeanjerome, Jeremy Besset, JM Robert, Jo di Bona, Joaquim Romain, Jozu, Jungle, Kalouf, Kesadi, Krab, Lalasaidko, Le mouvement, Lord Urb1, Macka, Mat elbe, Max 123, Meh, Mister Pee, Mr Bonheur, Move, Morne, Moyoshi, Nice Art, Nlko, Nova, Carlos Olmo, Paddy, Paella, Pec, Pesca, Piman, Photograffée, Poter, Raf Urban, Retro, S.Mildo, Sharly, Sifat, Skifo, Skio, Soklak, Swing, Tarek, Twal, Urb1, Vision, Wire, Y?not, Yarps...

Toutes les photos sont sur le blog artstreetic.

A voir jusqu'au 16 juillet inclus de 10h à 22h.
Entrée libre (mais une participation financière sera la bienvenue). 
Maison des Arts et Métiers à la Cité Internationale Universitaire, 17 boulevard Jourdan Paris 14e.
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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 17:24

Le soleil brille sur la place Igor Stravinsky et

sur les oeuvres de Niki de Saint-Phalle et

Jean Tinguely.

 

Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky Paris
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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 15:16

 Agnés Varda et JR, tous deux artistes engagés dans des disciplines différentes, décident de faire un film ensemble.

Si la feuille de route n'est pas très précise et laisse place au hasard et à l'improvisation, le but est bien de partir à la rencontre d'habitants hors des grandes villes. Agnés interroge et écoute et JR photographie et affiche en très grand. Le duo fait ainsi connaissance avec Jeanine petite fille et fille de mineurs, dernière habitante forcenée d'une rue de corons de Bruay-la-Buissière destinée à être rapidement détruite, d'un agriculteur de Gérence, village de Nathalie Sarrault amie d'Agnés, qui gère à lui seul 800 hectares, d'éleveurs de chèvres dont on coupe ou pas les cornes, d'un village fantôme qui reprend soudainement vie, de salariés de l'usine Arkema à Saint-Auban, de dockers et de leurs épouses au Havre... Les deux artistes s'asticotent et se complétent. JR, de son corps jeune et longiligne, soutient et bouscule gentillement Agnés Varda qui équipée de son mètre cinquante et de sa vue floue, lui résiste et le guide là où l'art la mène. 

Plus le film se construit plus l'on se rapproche d'Agnés. On l'accompagne chez le médecin qui soigne ses yeux, on visite une galerie du Louvre, façon Godard, en courant en fauteuil,  on rencontre un facteur-artiste peintre qu'Agnés connait depuis plus de 20 ans, on colle sur un bunker harmonieusement planté dans le sable une photographie de Guy Bourdin qu'Agnés Varda a prise pas très loin il y a bien longtemps, on photographie ses yeux malades, ses mains fatiguées et ses pieds qui ont "mal à l'escalier" pour leur permettre de voyager et de témoigner encore, on affronte une tempête de sable et on finit notre périple par une visite chez Jean-Luc Godard.

Visages Villages est un très bel hommage à l'artiste Agnés Varda parfaitement servi par la présence et le travail de JR. Un film drôle, bienveillant et émouvant.

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 14:15

Ava est atteinte de rétinite pigmentaire, son champs visuel se rétrécit peu à peu et finira par se fermer totalement. Dans les Landes, au bord de l'océan, sa mère lui promet de lui offrir les plus belles vacances de leur vie.

Léa Mysius offre, avec Ava, une vraie proposition artistique, riche de ses références cinématographiques et de son propre univers. Une richesse qui peut, sur certains aspects, s'avèrer surabondante. Ainsi, le scénario, très ou trop riche - récompensé par le prix de la SACD à La Semaine de la Critique - nous égare un peu dans la multitude des messages qu'il porte. Tout comme la diversité des tonalités adoptées par la réalisatrice pour donner corps à son récit. Que ce soit celle de la comédie, du drame, du western, du road movie ou du surréalisme, leur accumulation brouille un peu plus le propos. 

Mais Ava marque.

Par la beauté de sa photographie et de sa mise en scène. Par les belles et créatives idées dont regorge son récit. Et par ses deux comédiennes, Noée Abita et Laura Calamy, toutes deux magnifiques.

Un premier film au final plutôt bluffant.

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17 juin 2017 6 17 /06 /juin /2017 11:03

La petite Sandra promet à sa mère mourante de la garder en vie en ne cessant jamais de penser à elle. Quand elle emménage avec son père chez la future épouse de celui-ci, Sandra, toujours obnubilée par sa promesse, accepte d'endosser les travaux les plus ingrats.

Le théâtre de la Porte Saint-Martin  accueille le public rideau ouvert, scène et murs nus, affichant une austérité surprenante. Pourtant, dès le début de la pièce et pendant 1 heure 40, le théâtre va prendre vie de la plus belle des façons. La vidéo, qui a envahi les théâtres avec plus ou moins de bonheur ces dernières années, offre ici un spectacle d'un esthétisme bluffant. L'un des décors principaux, la maison de verre, est particulièrement impressionnant et intrigue par sa beauté et son ingéniosité. La mise en scène fluide fait la part belle au mouvement, dans une chorégraphie très expressive. Les comédiens (Noémie Carcaud, Caroline Donnelly, Catherine Mestoussis, Deborah Rouach, Alfredo Cañavate) sont excellents. Leur léger accent belge est un bonheur supplémentaire qui sert particulièrement efficacement la tonalité féroce et drôle des dialogues et du propos général. Car Pommerat présente de Cendrillon une version à la fois cruelle et hilarante. On rit ainsi beaucoup à cette histoire au demeurant touchante. Le récit d'une extrême simplicité, servi par un texte ciselé, offre une réflexion étonnante sur le poids de la culpabilité et du malentendu. 

L'ensemble compose un spectacle de très beau et très grand théâtre.

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