7 janvier 2017
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22:50
Thomas Quillardet adapte, avec ses comédiens, les scénarios de deux films d'Eric Rohmer. Dans un décor épuré et une mise en scène inventive et facétieuse qui se nourrit d'une immense feuille de papier blanc, les comédiens rejouent Les nuits de la pleine lune puis Le rayon vert. Les scènes des films se succèdent avec une rapidité parfois un peu abrupte (surtout sur Les nuits) mais de façon agréable. Le jeu des comédiens (tous très bien) met particulièrement en avant la drôlerie des situations et des personnages. La structure différente des deux récits, Les nuits présentant des scènes intimes en intérieur tandis que Le rayon vert multiplie les scènes de groupes en exterieur, les différences de personnalités des deux héroïnes, l'une exubérante fuyant l'enfermement du couple, l'autre effacée rêvant d'un amour absolu, permettent de maintenir l'intérêt du spectateur à l'entrée du second récit. Pendant près de 2 heures, on se laisse ainsi prendre à cet exercice étrange qui, bien que reprenant les mots de Rohmer, s'éloigne sensiblement de l'ambiance des films. Ce n'est pas plus mal ainsi les comédiens peuvent s'approprier leurs rôles loin de leurs marquants prédécesseurs ( Pascale Ogier, Fabrice Lucchini ou Marie Rivière) et les spectateurs avoir presque l'impression de découvrir ces deux histoires. À voir avec plaisir jusqu'au 19 janvier 2017.
Publié par zab
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dans
Théâtre - Danse
6 janvier 2017
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17:00
Jean, 33 ans, n'a jamais rencontré son père. Un appel téléphonique lui apprend que celui-ci vient de mourir. Il se rend à Montréal pour rencontrer ses frères et assister aux obsèques.
Le film vaut surtout pour la qualité de ses comédiens. Premiers (Gabriel Arcand et Pierre Deladonchamps) et seconds rôles (Marie-théréze Fortin et Catherine de Léan) savent rendre leurs personnages attachants et créer à leur égard l'intérêt du spectateur. Soutenus par une réalisation efficace, ils relèvent le niveau de cette tranche de vie qui bien que sympathique n'affiche pas suffisamment de caractère pour marquer durablement les esprits.
Date de sortie en salle : 31 août 2016
Date de sortie en DVD : 4 janvier 2017
5 janvier 2017
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20:55
En 2015, à Bucarest, 40 jours après la mort de son père, Lari, accompagné de sa femme, se rend chez sa mère pour la cérémonie religieuse d'adieu. Une dizaine de personnes, famille et amis, sont présentes et attendent le Pope qui tarde à arriver.
Disputes de couples, arrivée d'intrus, contreverses politiques, préparation du repas en cuisine, bébé à ne pas réveiller, les évènements de nature aussi diverse se succèdent dans un huis clos relevé. Entre comédie à l'italienne et drame Tchekovien les personnages tourbillonnent, les échanges sont le plus souvent drôles, l' ambiance est à la douce folie. Dans sa dernière demi-heure, le film perd de son charme lorsque le réalisateur sort de l'appartement. Le rythme stoppe brutalement. C'est à ce moment-là que la durée de 2h56 commence à peser. A l'exception de cette partie, le film fonctionne parfaitement.
Date de sortie en salle : 3 août 2017
Date de sortie en DVD : 7 décembre 2017
1 janvier 2017
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19:19
Des astronefs venus de l'espace sont en lévitation au-dessus de plusieurs pays du globe. Chaque pays tente d'entrer en contact avec ces étranges visiteurs. Les États-Unis demandent à une linguiste et un scientifique de trouver quelles sont les intentions des extraterrestres.
Dans un premier temps, le scénario évoque Rencontre du troisième type, mais très vite les flashback et flashforward nous aiguillent vers des pistes plus complexes, plus originales. L'inventivité esthétique du film impressionne également à plusieurs niveaux : forme des engins spatiaux, mode de communication des extraterrestres, déplacements mixant vertical et horizontal, atmosphère paisible et oppressante simultanément et un dénouement vertigineux. Une SF de qualité que les bons sentiments n'effraient pas.
Publié par zab
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dans
Cinéma
28 décembre 2016
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18:16
Eight days a week se concentre sur les "années tournées" des Beatles. Entre 1962 et 1966, ils ont donné 166 concert dans une quinzaine de pays à travers le monde. Ron Howard s'attache à montrer la naissance du groupe, la cohésion de ses membres, leur complémentarité dans le travail de création, la folie qui gagna la jeunessse mondiale et l'impact sociétal porté par les Beatles. La richesse des documents - concerts, interviews, enregistrements en studio, vie en tournée - est impressionnante. Elle nous amène au plus près de Paul Mc Cartney, John Lennon, Ringo Star et Georges Harrison et de leur enfermement dans la folie qu'involontairement ils provoquent. La fluidité de la narration laisse parfaitement percevoir l'évolution du groupe ainsi dépassé par son succès, la frénésie des tournées qui s'enchainent sans cesse et la lassitude qui gagne doucement. Décoiffant.