SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 19:46

Adrien, jeune adolescent timide, maniaque et taiseux, alterne vie chez sa mère célibataire excentrique et chez son père remarié et pointilleux. Lorsque le secret de sa mère se révèle à lui, Adrien va changer.

Sur un sujet grave, l'enfant face à la maladie et la mort, les deux réalisateurs offrent une proposition drôle, sensible et émouvante sans tomber (tout à fait) dans le pathos. Leur angle qui passe par le regard d'Adrien, sans négliger les portraits des adultes, séduit d'emblée. La grâce d'Igor Van Dessel (déjà remarqué dans L'échange des princesses) et de ses partenaires Suzanne Clément et Pascal Demolon, porte le film. La réalisation soignée offre de beaux moments oniriques et la bande son variée fonctionne parfaitement.

 

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 13:52

 

Le 10 mai 1940, Neville Chamberlain, premier ministre, est poussé à la démission par l'opposition. Winston Churchill est choisi pour le remplacer au grand dam du roi et de nombreux politiques qui voit en Churchill un va-en-guerre irresponsable. Pour son premier mois en poste, Churchill doit défendre sa position anti reddition et organiser l'opération Dynamo pour sauver ses hommes piégés sur la plage de Dunkerque.

Le scénario très didactique permet de bien comprendre le pourquoi du comment, les enjeux et les choix stratégiques tant militaires que politiques. La réalisation alerte et créative contrebalance l'abondance de dialogues et la rigueur des discours tout en servant la lisibilité de l' histoire. Quant à Churchill,  brillamment interprété par Gary Oldman,, Joe Wright dessine un portrait que l'on sent mené par l'admiration tout en laissant place aux critiques de ses opposants et en pointant ses petits travers intimes. 

Ceux qui connaissent leur Churchill sur le bout des doigts n'apprendront rien de nouveau, les autres passeront un agréable moment.

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 19:59

En allant visiter les expositions Obsession Marlène et Nino Migliori, prenez le temps de vous arrêter au premier étage pour découvrir "un photographe pour Eurazeo".

Eurazeo, société d'investissement, organise, depuis près de 10 ans, un concours annuel de photographie. Le concours, ouvert aux professionnels comme aux amateurs, affiche une thématique différente chaque année accueillant des photographes aux univers variés.  

La MEP expose les œuvres des lauréats des 8 dernières éditions, Jean-François Rauzier, Alexandre Parrot, Christophe Dugied, Michel Kirch, Hans Silvester, Muriel Bordier, Marc Krüger et le gagnant de 2017 Gilles Coulon.

Les thèmes imposés, "Paysages de demain", "L’équilibre", "Lumières et perspectives", "Traits d’union", "L’instant décisif", "L’Éveil du regard", "Nouveaux horizons",  "Ré-enchanter l’entreprise" ont inspirés aux lauréats des œuvres remarquables.

Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
Grand Prix Eurazeo à la Maison Européenne de la Photographie
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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 18:13
Obsession_Marlene_MEP

Pierre Passebon grand admirateur de Marlène Dietrich collectionne les photographies de l'icône. Sur les 2 000 clichés qu'il possède, 200 sont exposés à la MEP.

Des photographies léchées de la star des studios à celles spontanées de la militante auprès des soldats, en passant par des photos plus privées, cette exposition trace le portrait d'une, femme de caractère, immense star qui a toujours veillé à préserver son image de mythe vivant. 

Une exposition immanquable pour les admirateurs de la muse de Sternberg, du glamour du cinéma des années 30 aux années 50 et des grands portraitistes tels Irving Penn, Cecil Beaton, Richard Avedon, Edward Steichen, Milton Greene..., 

A voir jusqu'au 25 février 2018

 

Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
Obsession Marlène à la Maison Européenne de la Photographie
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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 17:23
Nino_Migliori

La MEP présente une rétrospective de prés de 60 ans du travail du photographe italien.

De ses scènes de vie saisies sur le vif dans les années 50 en Italie jusqu'à ses plus récentes expérimentations, la variété de l'oeuvre de Migliori surprend.

Si les photographies expérimentales intriguent jusqu'à séduire parfois ce sont surtout les photographies noir et blanc au plus près du quotidien qui créent l'émotion.

A voir jusqu'au 25 février 2018

 

Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
Nino Migliori à la Maison Européenne de la Photographie
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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 22:16
Famille Flöz sanscrierart.com

Un hôtel 4 étoiles dirigé par une vieille dame et ses enfants voient défiler les clients et les turpitudes.

La pièce que nous propose cette famille Flöz, venue de Berlin, s'avère étonnante. L'histoire se joue sans la moindre parole, les acteurs portent des masques aux visages semblant issus d'une bande dessinée, les gags ne sont pas particulièrement originaux. Mais le plus surprenant est sans doute le plaisir que l'on prend à voir se jouer cette histoire à la fois burlesque et poétique. 

Car c'est un travail d'orfèvre qui se présente sur scène. La forte personnalité du décor - la porte tambour en parait même vivante - marque d'emblée, avant même l'entrée des comédiens, le ton du spectacle. La précision des déplacements et la gestuelle des comédiens s'avèrent plus éloquents que n'importe quel dialogue, dont d'ailleurs on oublie très vite l'absence. Même les visages figés des masques changent d'expression quand il le faut grâce au jeu de lumière. Le récit est parfaitement mené, avec fluidité, sans temps mort ni longueur, adoptant un rythme soutenu, sans précipitation. 

Cette audacieuse proposition artistique nous kidnappe pendant près d'1h15.

famille flöz2 sans crierart.com

A voir à Bobino jusqu'au 14 février

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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 18:37

Bruno Dumont adapte la première partie du triptyque de Charles Peguy.

Le réalisateur fait chanter le texte de Peguy par ses jeunes comédiens. Si les premières minutes intriguent par la jeunesse des comédiens et l'imperfection de leur chant, tous les deux créent un sentiment de sympathie.

Malheureusement, rapidement ce premier ressenti est vite effacé par l'agacement créé par l'accompagnement sonore composé par Igorrr. Plus proche du bruit que de la mélodie, cette BO prend toute la place et efface tout désir de fournir l'effort nécessaire pour accéder au cœur de cette oeuvre.

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 18:56

Eric Barbier adapte le livre autobiographique de Romain Gary.

Sa distribution dans un premier temps surprend en la personne de Charlotte Gainsbourg dans le rôle de la mère. L'actrice y est impeccable au point, qu'à plusieurs reprises, au cours du film, on s'étonne de la qualité de sa performance... ce qui nous sort un peu du personnage. Pierre Niney est lui aussi très bien dans le rôle de Romain Gary même si on garde du romancier, cinéaste et diplomate le souvenir d'une stature plus imposante.

Le film est agréable et l'émotion agit à plusieurs reprises. Pourtant, sur la longueur, il affiche également une certaine fadeur. Il lui manque un petit quelque chose pour emporter pleinement.

Bref, on retrouve le problème récurrent lors de l'adaptation d'un livre, associé ici à la difficulté de l'incarnation d'une personnalité connue : on n'imaginait pas les choses lues ainsi et on ne retrouve pas tout à fait l'image que l'on a de Romain Gary. Abstraction faite de ces deux points, on peut passer un bon moment très romanesque.

 

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2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 21:48

L'Ina expose 16 photos sur les grilles du Palais Brongniart. Ces photos ont été choisies par Mathieu Amalric (réalisateur du magnifique Barbara avec Jeanne Balibar). Elles ont toutes été prises par des photographes de l'ORTF sur les plateaux de télévision ou lors de concerts entre 1955 et 1975.

Une application permet d'écouter les commentaires de chaque photographie par Amalric tandis qu'un mapping vidéo anime l'exposition â la nuit tombée. 

A voir jusqu'au 31 janvier.

Barbara du bout des lèvres par l'Ina
Barbara du bout des lèvres par l'Ina
Barbara du bout des lèvres par l'Ina
Barbara du bout des lèvres par l'Ina
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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 19:12
echange_des_princesses_sanscrierart

En 1721, Louis XV, onze ans est déjà orphelin. A 13 ans, il sera majeur et roi. En attendant, c'est le régent, Philippe d'Orléans qui gère le royaume et organise "l'échange des princesses" pour préserver la paix entre la France et l'Espagne.

Il est ici question du destin de quatre enfants sacrifiés sur l'autel de la royauté, de la religion et des manœuvres politiques. Plus que l'Histoire et ses complots qui ne semblent pas l'intéresser vraiment, Dugain peint le portrait de ces enfants traités comme de la marchandise par des adultes dégénérés qui manigancent pour garder le pouvoir et préserver les dynasties au sein de Cours gangrenées par la maladie et le vice.

Le film se regarde avec intérêt et sans ennui, mais il lui manque un petit quelque chose pour marquer vraiment. Pourtant, la photographie, les costumes et les décors sont particulièrement soignés. Les jeunes comédiens sont parfaits et entourés d'adultes de premier choix, Olivier Gourmet, Andréa Ferreol, Lambert Wilson et surtout Catherine Mouchet dont on retrouve la grâce avec toujours autant d'émotion.

 

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27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 21:29

Un jeune couple amoureux vit dans une maison auquel Il tient et qu'Elle voudrait quitter. Lorsqu'il meurt, victime d'un accident de voiture, il est condamné à rester dans cette maison, sans elle, en l'état de fantôme. 

Lowery donne à son histoire de fantôme une esthétique faussement épurée qui s'avère très marquée. Elle sert ou dessert le film selon qu'on trouvera cette dernière bienvenue ou lourde et ridicule. A ghost story, pauvre en dialogue (à l'exception d'un monologue indigeste), sans événement et d'une grande lenteur narrative, repose essentiellement sur elle. Avec ce dépouillement plus prétentieux que puissant, le réalisateur semble miser beaucoup sur l'imaginaire du spectateur pour donner un peu d'épaisseur à son film. 

C'est un peu court pour ce film qui semble aussi long qu'une vie passée à hanter le passé.

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 15:58
Emmanuelle Devos dans Bella Figura de Yasmina Reza

Boris et sa maîtresse Andréa se disputent sur le parking d'un restaurant. Boris a eu la mauvaise idée de dire à Andréa que le restaurant lui a été conseillé par sa femme.

Yasmina Reza confronte ses personnages à des situations dans lesquelles s'expriment leur mesquinerie, prétention, lâcheté, petites et grandes faiblesses. Emmanuelle Devos est parfaite dans son rôle de fille fragile, maladroitement sexy, Micha Lescot est comme toujours impressionnant et Josiane Stoleru, dans le rôle le plus fort, touche juste. Quelques bonnes répliques et situations marquent mais le propos semble moins percutant que dans d'autres œuvres de l'auteur. Il faut dire que la mise en scène trop démonstrative prend toute la place laissant peu d'espace à la délicatesse d'un théâtre de suggestion. Si la distribution (dont Camille Japy et Louis-Do de Lencquesaing) n'était pas de cette qualité, la lourdeur de la mise en scène dévasterait tout.

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 21:51

A Marseille, dans les calanques, Armand, Joseph et Angèle sont réunis au chevet de leur père mourant. Les bonheurs et les utopies du passé se confrontent au temps qui passe et à la dureté du présent.

L'écriture de Guediguian est toujours aussi forte, émouvante et engagée. Mais ici le désespoir fait place à la mélancolie et au romantisme. L'humanité l'emporte contre l'infamie. Et c'est très beau.

Au côté de ses comédiens fétiches, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan, Anaïs Demoustier, Robinson Stevenin et Yann Tregouet sont parfaits.

 

 

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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 22:35

Maternité, religion, boboïtude, attentats, féminisme... les sujets abordés par Camille Chamoux ne sont pas d'une grande originalité. Cette comédienne parisienne qui a successivement vécu deux traumatismes : avoir un enfant et habiter dans le 11e arrondissement lors des attentats, commente sa vie.

Et c'est là que le talent et l'intelligence, qui vont souvent de pairs, font mouche. Qualité de l'écriture, originalité de l'angle, finesse de l'interprétation... on rit beaucoup et de bon cœur sur des sujets vus et revus et dont l’intemporalité nous condamne à recroiser pendant encore très longtemps.

On l'avait remarquer dans son deuxième spectacle,Née sous Giscard. Avec son Esprit de contradiction Camille Chamoux confirme et affine encore son écriture et son jeu.

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1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 17:37
logan8Lucky_affiche

En Virginie, les frères Logan n'ont jamais eu de chance, l'un a perdu un bras en Irak, l'autre s'est abîmé le genou alors qu'une carrière de joueur de football lui tendait les bras. Pour sortir de la galère, ils organisent un braquage.

Soderberg abandonne le bling bling des Ocean's Eleven et nous emmène dans l'Amérique profonde, auprès d'un milieu social où la vie est moins facile, où certains ont donné beaucoup pour le drapeau Américain, où le travail à la mine est rude et précaire, où les petites filles rêvent d'être mini Miss. Le réalisateur n'abandonne pas son goût pour les braquages astucieux, les films de divertissement au second degrés assumé, au rythme marqué par une bande son soignée.

Mais, ici,  le braquage semble presque un prétexte pour dessiner le portrait d'une certaine Amérique à l'abandon. Soderberg ajoute du fond au divertissement et un casting étonnant (Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, Katie Holmes, RileyKeough) qui élèvent subtilement le film à un autre niveau.

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16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 17:50
Anders-Zorn-sanscrierart.com

Peintre suédois du 19e siècle, Anders Zorn (1860 - 1920) a connu un grand succès à Paris. Une rétrospective lui fut dédiée de son vivant en 1906. Depuis, la France l'a un peu oublié, alors que les pays scandinaves le célèbrent. 

Le Petit Palais répare cet oubli et présente 150 de ses œuvres, aquarelles, peintures et gravures.

La précision et la beauté de ses aquarelles interpellent d'emblée. Tout comme l'originalité de ses cadrages, qui semblent être influencés par l’œil d'un photographe. Ses portraits posés peints impressionnent moins mais offrent quelques surprises à qui prend le temps de bien les regarder.

Une très belle exposition à voir jusqu'au 17 décembre 2017.

Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais
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15 novembre 2017 3 15 /11 /novembre /2017 18:23

Dans les années 60, à Suburbicon, ville pavillonnaire paisible, deux cambrioleurs pénètrent dans la maison de Gardner et Margaret Lodge. 

La réalisation de George Clooney, dés les premières minutes, ne préserve aucun suspens. On s'attend donc à ce que le film affiche une proposition artistique, un ton fort. Aussi, la déception est grande face à une mise en scène plate et maladroite. La réalisation de Clooney manque terriblement de caractère et de maîtrise  Tout tombe à plat. Scène d'humour ou de burlesque, scène de frisson ou d'angoisse... rien ne fonctionne. Clooney ne parvient pas à donner à la mise en scène de cette histoire de pieds nickelés, typiquement Cohenienne, l'esprit qu'elle nécessite. Dommage.

 

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 18:01
affiche-prendre-le-large-gael-morel-sanscrierart.com

L'usine textile dans laquelle travaille Edith délocalise sa production. Contre toute attente, Edith décide de suivre son employeur. Elle quitte Lyon pour  reprendre son travail d'ouvrière à Tanger.

Les clichés et les invraisemblances règnent dans ce film, où Gaël Morel dessine ses personnages à gros traits sans nuance, des homosexuels parisiens aux ouvrières jusqu'aux marocains qui n'ont jamais été aussi peu sympathiques. Edith, elle aussi, créé peu l'empathie. Ses actions ou absence de réaction, assez peu compréhensibles, ne nous aident pas à cerner les motivations du personnage. Sandrine Bonnaire, en femme résolue, à moins qu'elle ne soit dépressive, on ne comprend pas trop, peine à convaincre dans un jeu mono-expressif. Elle est entourée de comédiens au talent très inégaux desservis par des dialogues ineptes. Même Tanger, ville pourtant o combien séduisante, fait pâle figure. Ici tout et tous sont décrits grossièrement, du récit, aux personnages qui l'habitent, aux lieux qui l'accueillent, aux contextes sociaux et culturels dans lequel il baigne. Au final, on ne distingue pas ce que Gaël Morel veut nous conter. Son portrait de femme est lacunaire, celui de la mondialisation qui broie les petits survolé, celui du rapport mère-fils convenu. Si ce sont les trois sujets qui l'intéressent, son film n'en traite vraiment aucun.

 

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 17:42
AgnesVarda_Oscar_Sanscrierart.com

L'Academie des Oscars a remis hier soir à l'exquise Agnès Varda un Oscar d'honneur récompensant l'ensemble de sa carrière. La réalisatrice  est la première femme à recevoir ce prix.

Visages, villages le dernier film qu'Agnès Varda a réalisé avec JR remporte un beau succès dans le monde entier depuis sa sortie en salle en juillet dernier. 

Tout cela donne très envie de revoir Cléo de 5 à 7, l'une chante l'autre pas, Jane B., Jacquot de Nantes, les glaneurs et la glaneuse, les plages d'Agnès...

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 15:21
Aurevoirlahaut_sanscrierart.com

9 novembre 1914, alors que l'armistice s'annonce, un lieutenant, fou de guerre, envoie ses soldats au combat. Édouard est gravement blessé pendant l'assaut et devient pour toujours une gueule cassée. De retour à Paris, avec son ami de tranchées, Albert, il va, par désespoir et vengeance, mettre au point une arnaque aux monuments aux morts.

Albert Dupontel adapte le livre de Pierre Lemaître, prix Goncourt 2013. Dans les précédents films de Dupontel, de pure création, c'est avant tout son inventivité dans les sujets abordés, le dessin des personnages, l'audace du propos et son militantisme affiché qui séduisaient. Ici il s'approprie l'oeuvre d'un autre pour la mettre en images. Tout en jouant à fond la carte du romanesque, il conserve sa part de poésie lunaire et son point de vue militant dénonçant les salauds, les injustices faites aux "petits", les manquements de l'Etat.

Les plans se succèdent, à la fois imaginatifs et beaux, dans une grande fluidité. Les décors et  les costumes reconstituent l'époque avec élégance et sans encombrement. La belle musique de Christophe Julien sert le romanesque avec retenu. Les comédiens (Niels Arestrup, Laurent Lafitte, Émilie Dequenne, la lumineuse Mélanie Thierry, Michel Vuillermoz, André Marcon, Philippe Uchan, Nahuel Perez Biscayar, la jeune Eloise Balster  et Albert Dupontel lui même) jouent leur partition avec sobriété. Tous les aspects du film semblent tendre vers un même objectif : ne pas tomber dans la lourdeur, le pathos et éviter tout excès. Ainsi, les moments où un tel risque apparaît sont parfaitement dosés sans pour autant anesthésier toute émotion. Du beau cinéma.

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