SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

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9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 18:03

Le "termissage" de l'exposition d'Agnès Varda à la galerie Nathalie Obadia s'est déroulé ce samedi 9 juin.

A l'entrée de la galerie, une arche faite de boites de bobines de films de 35mm, sous la verrière la pièce maîtresse, une cabane de cinéma, dans le show room, des photos d'Agnès Varda sous cadre et sur écrans,  les maquettes des maisons-films dont le prochain projet.

Visite guidée par Agnès Varda :

L'Arche du cinéma : "Les bobines de film en 35mm circulaient dans des boites métalliques qui sont devenues obsolètes depuis qu'on ne projette plus en 35mm. 156 boites de certains de mes films ont transporté des images, du son, de la musique et tous les éléments du mixage final. Il m'a semblé que cette arche de style roman nous faisait rentrer paisiblement dans l'espace inattendu d'une serre de cinéma."

Une cabane de cinéma - la serre du bonheur : "Les parois, les fenêtres et le toit de cette cabane sont fait de pellicules d'une copie du film Le Bonheur (1964). Les copies standard, projetables et sonores dans une salle de cinéma n'ont plus d'utilité car les films numérisés circulent sous forme de fichiers DCP. Que faire de ces bobines ? Je les ai recyclées dans cette construction dont la structure métalliques a été crée par Christophe Vallaux. Les 2500 mètres sont devenus une cabane de cinéma. Le générique du film était tourné près d'un champ de tournesols. La cabane est donc devnue serre et des tournesols y poussent."

Dans le show room, on trouve quatre maquettes, la maison du film Le Bonheur (la cabane du cinéma), la cabane du film Les créatures, la cabane du film Sans toit, ni loi et la cabane-barque du film La Pointe Courte (qui est le projet à venir) et trois triptyques, Miquel Barcelo, Rosalie, ma fille et Femme et enfant.

 

 

On attend avec impatience, une nouvelle occasion de pouvoir admirer le travail d'Agnès Varda, plasticienne, sans oser espérer un nouveau film/documentaire.

Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur
Agnès Varda : une cabane de cinéma, la serre du bonheur

Maison de cinéma, la serre du bonheur d'Agnès Varda à la galerie Obadia

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 22:57
affiche adieu monsieur haffmann sanscrierart

En 1942, alors que le port de l'étoile vient d'être décrété, Joseph Haffmann propose à Pierre Vigneau, son employé, de lui confier sa bijouterie tandis que lui restera caché dans la cave. Pierre pose une condition.

 

La condition en question, bien que saugrenue, n'est pas nouvelle. Ce genre d'arrangement a déjà été posé dans d'autres fictions.

 

On peut même penser que la pièce aurait gagné en profondeur si l'auteur n'avait pas choisi ce stratagème pour déstabiliser son personnage de Pierre. Le dilemme eut été plus intéressant et universel s'il avait été posé sans cette contrainte.

 

La pièce n'en est pour autant pas désagréable. Elle est servie par une écriture précise des dialogues, de très bons comédiens et une mise en scène remarquable de sobriété.

 

C'est en découvrant la dernière partie, très réussie, de la pièce qu'on comprend que la première partie n'est là que pour la servir. Cette scène finale de dîner est particulièrement glaçante, entre rire et effroi. Charlotte Matzneff y est, à la fois, irrésistible de drôlerie et terrifiante.

 

La pièce a été récompensée par quatre Molières : pièce du théâtre public, révélation féminine, comédien dans un second rôle et auteur francophone vivant.

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6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 15:39

Steve est un boxeur de seconde zone qui affiche 33 défaites sur ses 49 matchs. À 42 ans, il est temps de raccrocher les gants, mais pour pouvoir offrir un piano à sa fille, il accepte d'être le sparring partner d'un champion.

Sparring trace le portrait d'un petit boxeur courageux. Un film sur la dureté de la boxe qui mêle coups de poings et coups du sort. On y retrouve donc les thèmes habituels avec pour particularité que le héros est un  mauvais boxeur qui assume. Mathieu Kassovitz est définitivement un très bon comédien. La BO. mélancolique composée par Olivia Merhialti, la chanteuse de The Do sert parfaitement le film.

 

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5 juin 2018 2 05 /06 /juin /2018 20:23

Nathalie Pêcheux, professeur dans un lycée prestigieux, est, à la surprise générale, odieuse avec sa fille, ses amis, ses collègues, les gens qu'elle croise. 

On a beau aimé Karine Viard, l'absence totale de finesse dans le dessin de son personnage s'avère vite pénible. Cette dépressive - agressive n'est ni drôle, ni brillante, ni intéressante.

Le scénario, outré, sans imagination et les dialogues d'une grande platitude n'arrangent rien. La présence d'Anne Dorval, Anaïs Demoustier ou Thibault de Montalembert, dans les rôles secondaires, n'y change rien.

 

 

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3 juin 2018 7 03 /06 /juin /2018 17:33

Depuis son interprétation de Maud chez qui Trintignant passe la nuit, Françoise Fabian  marque de son empreinte et sans tapage l'histoire du cinéma. Cela fait 60 ans, qu'elle mène sa beauté et son élégance sur les plateaux des plus grands réalisateurs : Rohmer, Deville, Malles, Bunüel, Rivette, De Oliveira, Robert, Granier Deferre, et plus récemment Thomson, Ozon, Belvaux...

 

Chaque spectateur conserve d'elle, un film, une scène plus marquante. Dans La Bonne Année, par exemple, peut-être le seul vrai bon film de Lelouch. Elle y est Françoise devant laquelle Lino Ventura se trouve sans défense. Leur duo touche la grâce.

 

Françoise Fabian joue toujours. Au cinéma, à la télévision et au théâtre. Mais après tant d'années de jeu, Françoise Fabian exauce un vœux, celui de chanter. Vraiment. Elle sort ainsi son premier album entièrement composé par Alex Beaupain. Elle ne pouvait trouver producteur plus élégant que cet amoureux du cinéma. Ses compositions et ses arrangements délicats offrent un écrin parfait à la voix mi chantée, mi parlée de Françoise Fabian. Les textes écrits par des artistes aussi différents que Charles Aznavour, Nicolas Ker ou Vincent Delerm, affichent une douce mélancolie.

 

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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 20:33

Le Pavillon Carré de Baudouin fête ses 10 ans en accueillant une très belle exposition dédiée à Willy Ronis.

Près de 200 œuvres du photographe sont exposées, classées par thèmes Belleville/Ménilmontant, les débuts, les nus, le monde ouvrier, intime, autoportraits, Paris, la province, ailleurs...

Des Interview filmées de Willy Ronis sont projetées, et des cartels reprenant ses explications accompagnent certaines photos. La scénographie simple investie astucieusement l'ensemble de l'espace.

A voir jusqu'au 29 septembre. Entrée gratuite.

Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
Willy Ronis par Willy Ronis au Pavillon Carré de Baudouin
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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 19:55

Jusqu'au mardi 5 juin inclus, la place de la République accueille la deuxième édition de BiodiversiTerre.

Cet événement fait la promotion de la biodiversité, de l'agriculture urbaine et des modes de vie éco-responsable.

La nature s'installe sur la place sous la forme de 20000m² d'herbe, d'une centaine d'arbres, de 10000 fleurs et de quelques vaches.

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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 16:56

Joseph vit d'escroqueries en tous genres dans lesquelles il entraîne son fils Micka qui lui rêve de devenir comédien.

Les bonnes intentions ne suffisent pas pour faire un bon film. Si Kad Merad et Kacey Mottet Klein sont parfaits dans leur rôle, on peine à s'intéresser à cette histoire quelque peu bancale.

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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 14:16

Le mur du Pavillon Carré de Baudouin accueille une fresque de Honet où le noir et le blanc dominent. Ambiance carnavalesque avec sa procession de personnages étranges et hommage à Willy Ronis exposé actuellement dans le pavillon.

A voir jusqu'à la fin de l'été.

En savoir plus sur artstreetic.com

 

 

Honet au Mur du Pavillon Carré de Baudouin
Honet au Mur du Pavillon Carré de Baudouin
Honet au Mur du Pavillon Carré de Baudouin
Honet au Mur du Pavillon Carré de Baudouin
Honet au Mur du Pavillon Carré de Baudouin
Honet au Mur du Pavillon Carré de Baudouin
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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 16:44

Accompagnée par ses enfants, Laura revient dans son village natal pour assister au mariage de sa sœur. La fête va tourner court.

Le talent d'Asghar Farhadi se perd encore un peu dans ce deuxième film européen. On n'y retrouve ni la finesse, ni la fluidité de ses réalisations iraniennes (même si Le Client avait lui aussi un peu déçu). Il faut dire qu'on ne pouvait pas vraiment compter sur la qualité du casting pour apporter un peu de subtilité. Javier Bardem ou Pénélope Cruz ne sont pas les comédiens les plus subtils qui soit. Ainsi, Everybody Knows présente un scénario poussif, manquant de profondeur, porté par une interprétation un peu grossière validée par une mise en scène au diapason.

Mieux vaut revoir La Séparation, À propos d'Elly ou les Enfants de Belle Ville en VOD pour apprécier les qualités d'Asghar Farhadi

 

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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 19:13

Le 104 présente jusqu'au 29 juillet la première exposition monographique de l'artiste portugais Alexandre Vorto dit Vhils. L'artiste exerce dans la rue depuis le début des années 2000 et est particulièrement reconnu pour son concept «Scratching the Surface» qui consiste à sculpter les murs de nos villes. Au lieu de recouvrir les murs, il les dénude pour leur donner le visage d'anonymes. Vhils est ainsi un des rares graffeurs à travailler au burin et au marteau piqueur.

Au 104, l'exposition débute par Débris une installation imposante au cœur de la nef qui matérialise le thème de l'exposition "fragments urbains". Dans les ateliers alentours, sont présentées deux œuvres vidéos et trois œuvres proches de ce que nous connaissons de son travail dans la rue, Ce sont elles qui retiennent l'attention.

Camadas : des couches d'affiches publicitaire superposées sur lesquelles Vhils sculpte des visages. Une quinzaine sont exposées en une salle à l'éclairage soigné.

Diagrama : un immense paysage urbain occupe toute la salle. Sculpté dans de la mousse polystyrène, celui-ci se reflète dans un miroir qui permet de l'appréhender dans son entièreté en un seul regard.

Babel : une tour faite de portes et objets récupérés dans diverses villes au monde présentent desvisages dessinés ou sculptés.

Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
Vhils, exposition au 104
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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 19:12

L'usine Perrin va fermer et licencier ses 1100 salariés malgré l'accord passé il y a 2 ans de conserver tous les salariés en échange d'efforts financiers de leur part. Les syndicats lancent un mouvement de gréve, arrêtant toute production et bloquant les stocks. Ils contestent la fermeture d'une usine appartenant à un groupe allemand qui fait de gros bénéfices.

Stéphane Brizé nous convie au cœur de la lutte d'ouvriers qui se battent pour conserver leur emploi. Vincent Lindon prend la tête du combat est représente le visage médiatique du mouvement. Il est parfait dans le rôle, totalement imprégné de son personnage d'homme en colère et combatif. Les autres comédiens (pour la plupart amateurs) sont également excellents. Brizé prend soin de présenter les visions des différentes parties, avec les contraintes d'un capitalisme qui guide le monde. Même si, pour qui s'intéresse un peu aux fermetures violentes d'entreprises de ces récentes années, on n'apprend pas grand chose, cette énumération des tenants, aboutissants, forces, faiblesses et manipulations attenantes est intéressante et accablante pour notre système.

Malgré ces qualités, le film pêche dans sa mise en scène qui à force de vouloir nous immerger au cœur de l'action ne ressemble plus à rien. Les flous, cadrages aléatoires, mouvements brusques de la caméra deviennent vite déplaisants et un peu ridicules. A cela s'ajoute, dans le dernier quart d'heure, deux scènes aux événements excessifs qui à elles seules décrédibilisent toute la force du propos tenu jusque là.

Dommage.

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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 16:41

Il ne reste plus qu'une semaine pour voir La Collection Bic exposée au 104. En effet, l'exposition prenda fin le 27 mai.
80 artistes internationaux et 150 oeuvres constituent cette collection d'oeuvres, dessins et sculptures, conçus à l'aide du fameux stylo à bille ou mettant en scène les produits de la marque (stylo, rasoir, briquet) eux-mêmes.

Une collection sympathique, à voir lors de votre visite pour l'exposition Vhils.

Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
Collection Bic au 104
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4 mai 2018 5 04 /05 /mai /2018 21:09

Aux Etats-Unis, Mark, Chéryl, sa femme et Nadine, sa maîtresse, racontent l'impact que la guerre en Afghanistan a eu sur leur vie.

Les personnages s'expriment en trois monologues simultanés, s'interpellant rarement, chacun racontant sa version de l'histoire.

Mark pleure son dégoût d'avoir tué et plus encore d'avoir aimé ça, sa honte d'être devenu un alcoolique violent et l’ambiguïté d'être considéré comme un héros parce qu'il s'est comporté comme un salaud.

Chéryl, enceinte, mère d'un petit garçon, issue d'une certaine bourgeoisie coincée, battue par son mari, crie son désespoir et son dégoût d'avoir gâché sa vie en épousant cet homme violent, machiste et fier de sa guerre.

Nadine, femme affranchie, mal mariée, qui a un certain goût pour la violence clame son amour pour cet homme, sa compréhension pour ce qu'il a vécu et l'engagement qu'il y a mis et sa propre détresse face à la brutalité du monde.

Emily Mann, auteur de la pièce, dresse à travers ces trois personnages, un portrait désenchanté d'une génération américaine. Ecrite en 1981, la pièce parlait du Vietnam. En l'adaptant de nos jours, elle souligne qu'avec l'Afghanistan l'Histoire ne fait que se répéter. Les trois interprètes, Antoine Courtray, Manon Clavel et Ambre Piétri sont excellents avec une mention spéciale pour les filles, 

 

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 22:30

Alors que les Twin Towers viennent de tomber, un jeune homme marié a échappé à la mort car il a préféré retrouver sa maîtresse plutôt que d'aller travailler. Ce coup du destin, entrouvre pour le couple la possibilité de jouer les disparus et de fuir vivre une nouvelle vie.

La pièce installe dès le départ des rapports conflictuels et violents entre le couple. Elle, plus âgée, instaure une domination professionnelle, morale et intellectuelle et lui une domination physique. A aucun moment, on imagine que ce couple pourrait tout plaquer pour vivre ensemble. Le niveau de tension reste peu ou prou toujours le même niveau ne créant aucune surprise. Et il n'est jamais vraiment question du contexte politique et apocalyptique. L'intérêt pour le propos s'étiole rapidement.

Reste la performance des deux comédiens Marie-Christine Letort et Xavier Galais particulièrement impressionnant.

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 21:02

De nos jours, en Israel. Un matin, des soldats viennent annoncer à Michael et Daphna que leur fils Yohachim est "tombé" en service.

Samuel Maoz trace à travers l'histoire de cette famille un portrait sans concession d'Israël, son pays, à la fois en paix et en guerre, qui voit ses citoyens culpabiliser sous l'héritage de la Shoah et sous des préceptes religieux, qui envoie ses enfants dans l'ennuie, la peur, l'absurdité et la violence d'une drôle de guerre et qui s'enferme dans un éternel recommencement.

La réalisation graphique, très stylisée, usant de différentes astuces de mises en scène, apporte à l'écriture déjà efficace du récit, une force dramatique, ironique et poétique soulignant le non-sens et la cruauté des situations. Marquant.

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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 15:19

En 1915, alors que ses fils et beau-fils sont à la guerre, Hortense se tue au travail à la ferme avec sa fille Solange. Elle engage comme commis, Francine, une jeune orpheline.

Xavier Beauvois présente un film de forme tout d'abord austère dans son récit avec une mise en place proche du documentaire et une parcimonie des dialogues. Cette séduisante austérité s'estompe au fur et à mesure de l'épanouissement du personnage de Francine, laissant place à une réalisation un peu trop démonstrative, accentuée par la BO signée par Michel Legrand à la mélodie entêtante. 

Le film bénéficie d'une très belle photo et d'une réalisation tout en discrétion. Les plans fixes dominent et les mouvements de camera se font discrets. 

Le film est donc un peu bancal, affichant un vrai parti-pris artistique qu'il perd régulièrement pour le retrouver et le reperdre ensuite.

La distribution est du même acabit. Elle déçoit un peu dans le choix de Laura Smet et Nathalie Baye, en vieille paysanne. Mais elle enchante en la personne d'Iris Bry qui dans son premier rôle illumine le film.

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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 02:38

Henri et Tobias se retrouvent dans l'appartement familial pour s'accorder sur une affaire de succession. Ils attendent Carl leur frère en retard une fois de plus. Très vite, le ton entre les deux hommes s'envenime entre provocations et non dits.

La pièce écrite par Charif Ghattas offre de belles réparties à ses comédiens sur laquelle elle repose beaucoup. Si elle intrigue dès le départ, elle déçoit un peu dans son switch final. Mais la qualité de jeu de ses interprètes, Thibault de Montalembert et Francis Lombrail, séduit totalement. Ils sont tous les deux parfaits d'intensité.

À voir du 19 au 29 avril.

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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 01:58

À la fin du 19e siècle, en Russie, Natalia Petrovna trompe l'ennui avec Rakitine son ami, confident et amoureux platonique, tandis que son mari gère le domaine. L'arrivée récente du jeune précepteur de son fils vient troubler Natalia qui voit en sa jeune pupille, Vera, une rivale. Entre euphorie amoureuse, dépression, raison et déraison, Natalia va voir vaciller son petit monde.

Cette pièce, écrite par Tourgueniev en 1869, mélange l'esprit mélancolique et désabusé slave et une ambiance proche du vaudeville, à la fois drôle et désespérée. 

La mise en scène sobre d'Alain Françon présente un décor épuré et une très belle lumière qui fait de chaque scène un tableau. Sa direction d'acteurs surprend. Le docteur semble sorti  d'un Pagnol, Natalia à  des vapeurs à la Sara Bernhard, le prétendant de Véra semble un personnage de Molière. Le génie de Micha Lescot et la grâce d'Anouk Grinberg fonctionnent merveilleusement. India Hair, que l'on découvre ici pour la première fois au théâtre après nous avoir bluffé au cinema, est parfaite en jeune fille qui perd cruellement sa candeur. Dans un rôle malheureusement très secondaire, le plaisir de retrouver Laurence Côte agit aussi. Un très beau moment.

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 22:12

Jocelyn, DG Europe d'un grand groupe, est un dragueur invétéré. Alors, qu'il laisse une jeune femme qu'il convoite penser qu'il est paraplégique, celle-ci lui présente sa sœur elle-même en fauteuil.

Il faut bien le dire, Franck Dubosc est de moins en moins drôle avec son personnage de dragueur ringard qu'il traîne depuis 20 ans. On sait aussi que la finesse n'est pas sa qualité artistique la plus évidente.

D'où l'immense surprise créée par le film qui n'est pas dénué de faiblesses mais qui surprend par ses nombreuses qualités. Maîtrise du récit, même s'il se prolonge inutilement sur les 20 dernières minutes. Direction impeccable des acteurs, avec une Elsa Zilberstein extrêmement drôle, un Franck Dubosc en retenu, Alexandra Lamy élégante comme d'habitude et un Gérard Darmon qui fait du Gérard Darmon comme on aime. Une tonalité qui laisse la part belle à l'humour (majoritairement efficace), mais aussi à un certain romantisme et un traitement délicat mais cash du sujet de l'handicap.

Peut-être que l'effet de surprise joue en faveur du film, mais toujours est-il qu'il se visionne avec un plaisir certain.

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