SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
En 2015, Faustine part en Syrie avec son fils âgé de 5 ans. Au bout de quelques jours, elle se rend compte de son erreur et appel son mari Sylvain à l'aide.
Inspirée d'une histoire vraie qui serait la première exfiltration de ressortissants français partis pour le djiad, Exfiltrés interpelle par son récitquasi documentaire. Les comédiens Swan Arlaud (Petit paysan, Une Vie, Un beau voyou...) , Charles Berling, Finnegan Oldfield (Marvin ou la belle éducation, Le poulain...) et Jisca Kalvanda (Divines) sont tous très justes.
Pas moins de 300 œuvres de Victor Vasarely sont présentées dans cette première grande rétrospective qui lui est consacrée depuis sa disparition en 1997.
De ses débuts comme graphiste publicitaire jusqu'à ses Rêveries cosmiques, cette exposition nous invite dans le cheminement créatif de ce touche à tout, qui eût très vite pour ambition de diffuser son art au plus grand nombre.
Affiches, publicités, logos, décors, modes, illustrations de couvertures de livres, de magazines, de pochettes de disques côtoient les œuvres d'art dont les plus impressionnantes Vegal, Vonal, Tridim ou CTA.
La galerie Danisz présente la première exposition parisienne dédiée à David Moreno.
L'artiste barcelonais crée des villes flottantes composées de tiges d'acier et de cordes de piano. Chaque oeuvre semble flotter en toute légèreté.
David Moreno, qui se présente comme un sculpteur-dessinateur, explique que ses œuvres en trois dimensions, extrêmement graphiques, pourrait rappeler les croquis des architectes.
La galerie Perrotin présente "Mr.'s melancholy walk around the town".
"La ville nous grise et nous écrase. La ville est transgressive, invasive, violant nos frontières physiques, nous pénétrant par l’image et le son, agressant notre peau et les défenses de nos organismes.
La ville de Mr., Tokyo, en est pour lui l’exemple même. Une interminable cacophonie de mots et d’images. Une fantaisie attractive de désirs et de peurs. Un espace de tags et graffitis, de consommation ostentatoire et d’épuisement. C’est une terre où le sucré est amertume et l’amertume sucrée, c’est une terre de rupture et de continuité, d’exubérance et d’altération. C’est le lieu où le
mignon et le terrifiant, le kawaii et le kowai, sont tout autant interchangeables que mal définis, où le remède et le poison sont, par avance, toujours liés."
Aux Etats-Unis dans les années 50, deux bras cassés tentent de s'emparer d'un diamant précieusement gardé dans une banque.
Que cette pièce ait reçu le Molière de la meilleure pièce comique en 2018, est-il un indicateur de la pauvreté de la création des théâtres ou du piètre jugement des votants ?
L'ensemble repose sur un comique de situation à base de gags plus éculés les uns que les autres et, de plus étirés, jusqu'à la corde.
Le mauvais goût fait régulièrement sont apparition et les dialogues sont d'une pauvreté abyssale.
Les comédiens sont parfaits et l'intervention à quelques occasions de trois musiciens live nous tire un peu de notre ennui.
Lorsque soudainement une scène originale, inventive et drôle intervient, elle souligne encore plus la faiblesse du reste du spectacle.
L'Envol, un centre de réinsertion pour femmes SDF, va fermer sur décision administrative. Le personnel du centre et ses "pensionnaires" ont 3 mois pour s'en sortir.
Louis-Julien Petit trace non seulement le portrait des femmes en réinsertion mais aussi celui du personnel du centre. Et c'est ce qui donne toute sa force au film. Le dessin de ces assistantes sociales dont le combat quotidien est entravé par les contradictions administratives, souligne plus encore la situation désespérée dans laquelle se noient ces femmes sans domicile.
Madame de Pommeraye, jeune veuve, tombe sous le charme du marquis des Arcis, libertin, qui semble sincèrement épris d'elle. Lorsque le marquis avoue à Madame de Pommeraye ne plus ressentir de sentiment pour elle, cette dernière décide de se venger.
Le sentiment amoureux est le sujet de prédilection d'Emmanuel Mouret. Il l'a traité sous toutes ses formes dans des récits contemporains. Il le transpose ici au XVIIIe siècle, en s'inspirant d'un texte de Diderot, et en abandonnant le ton burlesque de ses précédents films.
Mouret déroule son histoire en une série de plans séquence aux dialogues élégants. Ce choix de réalisation lui permet d'esquiver le piège de l'immobilité que génèrent souvent les scènes très dialoguees. Aussi la simplicité des décors et des costumes, qui interpelle tout dabord, s'avère des plus efficaces. Cette discrétion laisse toute la place au texte que les comédiens interprètent sans affectation inutile.
Cécile de France et Edouard Baer n'ont sans doute jamais joué la mélancolie et le désespoir avec autant de vérité.