SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
De ses paysages de Fosset jusqu'à ses représentations oniriques du Dieu Hypnos, le Petit Palais nous convie à un parcours chronologique de l'oeuvre du peintre symboliste belge.
150 œuvres sont ainsi présentées dans un décor reconstituant la maison que le peintre s'est fait construire en 1902 à Bruxelles alors qu'il était déjà un peintre reconnu au niveau Européen.
Paysages mélancoliques, portraits, représentations figuratives ou fantasmées de sa sœur et muse Marguerite, référence à la mythologie et la poésie, faits en pastels, peintures, dessins, photographies retouchées, sculptures... la diversité de l'oeuvre, si elle ne séduit pas toujours, interpelle et intrigue.
Le commissaire Beffrois, à quelques semaines de la retraite, se passionne pour une affaire de vol de tableaux.
Pour son premier film Lucas Bernard s'offre un très beau casting avec Charles Berling et Swann Arlaud mais aussi Jennnifer Decker.
Son scénario, sous des faux airs d'enquête policière, présente un beau portrait de flic décalé, entouré de seconds rôles parfaitement dessinés.
On suit le policier et le voleur dans un Paris filmé à l'ancienne. Les dialogues relevés et à l'occasion drôles, associés à l'originalité du récit, ajoutent de l'intérêt au film.
Si le scénario s'essoufle parfois, il ne lâche jamais ses personnages, ni le ton particulier qui fait son intérêt.
Yolande Moreau et Christian Olivier rendent hommage à Jacques Prévert, poète et dialoguiste.
La comédienne et le chanteur sont accompagnés par Serge Begout, à la guitare, Pierre Payan aux clavier, cuivres, scie musicale et Scott Taylor à l'accordéon aux cuivres et percussions.
Poèmes, chansons, aphorismes, Christian Olivier et Yolande Moreau les jouent et les chantent, seul ou ensemble. Le choix des textes varié rend justice à l'étendue des préoccupations de Prévert, thèmes graves ou légers, de la guerre, l'injustice faite aux petits, aux ridicules de l'homme et à l'amour. La gravité et l'humour se succèdent et se côtoient dans une très belle scénographie en sépia et noir et blanc, jouant avec les ombres sur les rideaux d'arrière scène derrière lesquels passent parfois les musiciens.
Arnaud intègre un peu par hasard l'équipe de campagne d'un candidat à la présidentielle.
Mathieu Sapin fait le portrait d'un milieu politique français en une succession de scènes proches du sketch, plus ou moins réussies, souvent anecdotiques, sarcastiques et parfois drôles.
Un film peu passionnant presque sauvé par ses comédiens Alexandra Lamy, Finnegan Oldfield, Gilles Cohen, Philippe Katerine, Brigitte Rouan, Valérie Karsenti.
Aux États-Unis, en 1962, Don Shirley, pianiste afro-americain virtuose, engage Tony Vallelonga, italo-americain, habitué aux petits boulots, comme chauffeur-garde du corps. Ils prennent la direction du sud ségrégationniste, pour une tournée de deux mois.
Sur le papier, tout transpire le bon sentiment gnangnan. Pourtant, les deux heures de film se déroulent sans ennui. Bien que sans rebondissement particulier, ce road movie se laisse regarder avec un certain plaisir. Au moment de lister les qualités du film, on retient l'originalité des rapports de force inversé, la peinture délicate des deux personnages plus complexes qu'attendus et l'interprétation des deux comediens, Viggo Mortensen et Mahershala Ali, qui forment un duo qui fonctionne parfaitement.
Green Book n'est sans doute pas le film le plus marquant sur le sujet, il n'en est pas moins plaisant.