SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 20:26
Coluche en anamorphose

ZAG et SIA, deux street artists spécialisés dans les anamorphoses, ont réalisé une oeuvre hommage à Coluche. Ils ont dessiné le portrait du comédien sur les marches de l'escalier de la rue Lemaignan (Paris 14), à deux pas de la rue Gazan où vivait Coluche.

Cette anamorphose a été réalisée avec la bénédiction des maires des 13e et 14e arrondissements.

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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 20:23
Le Mensonge de Florian Zeller au théâtre Edouard VII

Alors qu'ils s'apprêtent à recevoir leurs amis Michel et Jacqueline, Alice demande à son mari d'annuler le dîner. Elle a vu l'après-midi même Michel embrasser une femme dans la rue.

Tout comme dans "La vérité", Florian Zeller interroge sur les bienfaits du mensonge et de la sincérité. Le prétexte est sensiblement le même : deux couples d'amis, quatre personnes qui ne se disent pas tout à fait la vérité. L'ensemble est habilement écrit, sans génie et sans qu'il ne se passe grand chose, mais on reste suspendu aux jeux des comédiens pendant 1h40. Car bien sûr, dàns ce genre de pièce, la qualité de l'interprétation fait tout. Evelyne Bouix a de l'allure face à la tornade Arditi, une fois de plus hilarant dans le registre de la mauvaise foi. La précision de son jeu bluffe toujours autant.

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 21:26
Fleurs de Cactus au théâtre Antoine

Julien, dentiste et coureur de jupons, fait croire à sa jeune maîtresse qu'il est marié et père de trois enfants, jusqu'au jour où, fou amoureux, il décide de lui demander de l'épouser.

La pièce de Barillet et Gredy, créée en 1964, tient la dragée haute aux créations actuelles du théâtre de boulevard. Les dialogues sont drôles, les situations typiques de ce genre théâtral intelligemment menées et les rebondissements nombreux moins soûlant qu'à l'accoutumé. Et si la lassitude vient c'est à moins d'1/2 heure de la fin ce qui pour une pièce de boulevard d'une durée de 2h10 est plus qu'honorable. Michel Fau, comédien et metteur en scène, a choisi de situer la pièce à l'époque de sa création s'offrant ainsi un terrain de jeu propice à tous les délires. Décors, coiffures, costumes, accompagnement musicaux et danses de l'époque sont exploités à fond et cela fonctionne et accentue la drôlerie de l'ensemble.

Tout serait donc au mieux s'il n'y avait cette direction d'acteurs. Les seconds rôles jouent, avec un certain talent, terriblement faux. Ils surjouent avec une énergie telle que cela ne peut qu'être voulu. A moins d'être amateurs de ce genre de décalage, cela est vite, si ce n'est immédiatement, insupportable. Michel Fau, dont le savoir-faire n'est plus à prouver, peine à convaincre dans un rôle viril. Seule Catherine Frot joue sa partition avec une justesse sans faille. D'une précision d'orfèvre, elle est la pièce maîtresse de ce spectacle. L'indispensable.

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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 16:46
Much Loved de Nabil Ayouch

De nos jours, à Marrakech, Noha, Randa, Soukaina et Hilma se prostituent dans les soirées organisées par les saoudiens et les boites fréquentées par les européens et les marocains.

Nabil Ayouch dénonce l'hypocrisie et le traitement réservé à ces femmes par des hommes et une société menés par les tabous et la religion. Si on ne doute pas de la sincérité du réalisateur et de ses comédiens, la succession de scènes de sexe proches de la complaisance, les dialogues au ras des pâquerettes, la faiblesse du scénario et l'absence d'un réel travail de réflexion sur la société marocaine, nous plongent rapidement dans un certain ennui. On finit par se demander si le succès critique du film ne doit pas plus au courage du réalisateur qu'à son talent de cinéaste.

Date de sortie en salle : le 16 septembre 2015

Date de sortie en DVD : le 2 février 2016

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 23:10
La vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc

François Sim n'a pas le moral. Sa femme l'a quitté, il vient de démissionner et l'homme assis à côté de lui dans l'avion meurt alors qu'il lui faisait la conversation. La chance semble lui sourire à nouveau quand on lui propose un poste de commercial en brosses à dents.

Tiré d'un roman de Jonathan Coe, ce film, annoncé comme une comédie dramatique, est bien plus sinistre que drôle. L'incapacité du héros à créer des liens profonds avec les gens qui l'entourent et le jeu dépressif de J-P Bacry (excellent au demeurant) plombent l'histoire. Les dialogues ne sont pas particulièrement brillants, le récit pas suffisamment poétique ou surprenant pour retenir vraiment notre attention. La présence furtive de Valéria Golino nous mène un court instant vers une certaine grâce qui retombe dès que son personnage disparaît de l'histoire. Un film pas totalement désagréable mais pas marquant non plus.

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 18:36
Marguerite de Xavier Giannoli

Dans les années folles, la Baronne Marguerite Dumont, passionnée d'opéra, est persuadée d'être douée pour le chant lyrique. Personne dans son entourage n'ose lui dire qu'elle chante terriblement faux.

Xavier Giannoli s'est librement inspiré de l'histoire de la chanteuse Américaine Florence Foster Jenkins pour dresser le portrait de sa chanteuse à la voix horripilante. Le film repose donc sur ce personnage complexe, qui se perd dans ses illusions, et le dilemme de son entourage. C'est un peu mince et on n'ose imaginer ce que le film aurait donné sans le talent de Catherine Frot. Car du talent il en faut sacrément pour exprimer toute la naïveté, la tristesse et la douce folie de ce personnage loufoque. Pendant 2h07 (c'est beaucoup...), la comédienne incarne tout en nuances cette Castafiore plus victime que bourreau. C'est surtout pour elle qu'on s'attache au film jusqu'au bout.

Date de sortie en salle : 16 septembre 2015

Date de sortie en DVD : 20 janvier 2016

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 16:28
L'homme irrationnel de Woody Allen

Abe Lucas, professeur de philosophie talentueux et à la réputation sulfureuse, vient d'être nommé à l'université de Newport. Totalement désabusé par la vie, il se traîne entre alcool et dépression. Un jour, il s'attribue une mission qui lui redonne l'envie de vivre.

Sur la forme, "l'homme irrationnel" laisse un très fort goût de déjà vu et les dialogues le sentiment d'avoir été rédigés sous écriture automatique. Il faut dire que Woody nous pond un film tous les ans, il en a forcément acquis quelques automatismes. Ainsi, l'ensemble laisse à penser que le réalisateur s'est fait son petit film de façon un peu pépère. "L'homme irrationnel" se regarde sans déplaisir mais, s'il n'y avait pas la chute finale, on l'oublierait sans doute assez vite. Un petit Woody donc (mais un petit Woody est toujours un film de qualité supérieure à la moyenne de la production).

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 19:53
Carol de Todd Haynes

Dans les années 50, Thérèse, jeune vendeuse dans un grand magasin de New-York, tombe amoureuse de Carol, une riche cliente en plein divorce.

Todd Haynes propose un beau portrait de femmes prisonnières des conventions, dans l'esprit de "Loin du Paradis". On y retrouve là aussi des héros déchirés entre raison et passion dans une langueur et un romantisme maudit. La mise en scène et en images, tout comme la recomposition de l'époque, sont particulièrement soignées. Si, parfois, le rythme s'essouffle, les interprètes, parfaites, nous captivent. Cate Blanchett marque particulièrement par la justesse de son jeu dans l'interprétation d'un personnage complexe, que sa beauté particulière et son élégance d'une autre époque servent parfaitement. Un beau film d'un classicisme raffiné.

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 17:39
Les huit salopards de Quentin Tarantino

John Ruth emmène sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre à Red Rock. Alors que le blizzard les poursuit, il accueille dans sa diligence le Major Marquis Warren, lui aussi chasseur de prime et Chris Mannix qui se présente comme le nouveau shérif de Red Rock.

Un format 70mm (tout en longueur), de beaux paysages de neige, un blizzard assourdissant, des personnages loufoques et violents, un récit qui évolue en huis clos ; l'un dans une diligence, l'autre dans une auberge ; dans ses 95 premières minutes le film nous emmène doucement dans sa curieuse histoire qui intrigue sans qu'il ne s'y passe vraiment grand chose. Puis arrive la dernière heure qui, comme d'habitude, et encore plus outrageusement et interminablement que d'habitude, laisse place au massacre.

"Les Huit Salopards" ressemble à une caricature d'un film de Quentin Tarantino. Tout semble un peu bâclé. Le cinéaste se laisse aller au plus facile, l'hémoglobine, et abandonne toute verve dans les dialogues, dessine ses personnages à gros traits, oublie toute finesse dans la mise en scène et fluidité dans son récit. 2h45 qui n'offrent pas grand chose finalement.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 18:46
Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael

Ea, la fille de Dieu, se révolte contre l'ignominie de son père. Elle fuit le domicile familial après avoir saboté l'ordinateur du Créateur et communiqué à chaque terrien sa date de décès.

L'idée de départ était bonne et pleine de promesses. Mais le film n'est ni drôle, ni poétique, ni satirique. Il échoue dans les trois registres. Les dialogues sont plats, les messages convenus, les gags peu efficaces. Le scénario manque d'envergure et le récit confus, part en tous sens et ne nous mène nulle part. Les pistes intéressantes à peine abordées sont aussi vite abandonnées. Esthétiquement l'ensemble est assez moche. Jaco Van Dormael s'empare d'un sujet immense mais le voit tout petit. Raté.

PS : souvenons-nous, en ce jour de déception extrême, que notre frère Jaco Van Dormael est le réalisateur du magnifique "Toto le héros". Comme quoi l'homme est capable du pire comme du meilleur.

Date de sortie en salle : 2 septembre 2015

Date de sortie en DVD : 13 janvier 2016

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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 13:02
Le pont des espions de Steven Spielberg

A Brooklyn, dans les années 50, l'avocat James Donovan est désigné pour défendre, Rudolf Abel, un espion soviétique exerçant sur le sol américain. Puis, la CIA charge Donovan de négocier avec les autorités russes l'échange de Rudolf Abel contre un pilote d’avion américain capturé lors d'un survol du territoire russe.

Tom Hanks est parfait pour jouer les messieurs presque "tout le monde" emporté dans des situations extrêmes. Le film est conté de façon très classique dans un récit très fluide. La reconstitution de l'époque nous emporte très vite dans l'ambiance angoissante de la guerre froide. Les images sont belles, les acteurs épatants, le récit bien mené, sans ennui. Il ne s'agit sans doute pas du film le plus marquant de Spielberg mais il n'en est pas moins agréable.

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 11:31
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille

Le tripostal accueille jusqu'au 17 janvier les oeuvres d'artistes et scientifiques autour du thème de la vie et la renaissance.

On y croise une trentaine d'artistes dont Pierre Soulages, Leandro Erlich, Philippe Ramette, Simon Monk, JR, Sacha Goldberger, Anna Citelli et Raoul Bretzel, Giovanni Ozzola... Un mélange de propositions hétéroclites, parfois belles et toujours intrigantes. Réjouissant.

"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
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"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
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"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
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"Tu dois changer ta vie " - Tripostal Lille
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27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 21:00
JR, Ellis, Unframed

A l'occasion des festivités de Lille 3000, JR investit la façade du bâtiment du quotidien La Voix du Nord. L'artiste a choisi parmi les archives du journal cette photo d'un jeune homme adossé à un immeuble du quartier des Biscottes. Seul un quart du document original, réalisé en 1982, a été conservé. Le cliché, en noir et blanc, a été volontairement assombri pour en accentuer les contrastes.

Dans le cadre de l'exposition "Tu dois changer ta vie" au Tripostal, JR présente son film "Ellis". Tourné dans l'hôpital d'Ellis Island, il raconte l'histoire des immigrés qui tentait d'entrer aux Etats-Unis. Tout au long du film, on suit Robert de Niro errant dans ces locaux déserts où seules des silhouettes collées sur les murs représentent encore les immigrés dans l'attente. La scénographie, installation en sous-sol et effet miroir sous l'écran, ajoute à la fascination exerçaient par les plans très graphiques du film et le récit porté par la voix de De Niro sur une musique de Woodkid.

JR, Ellis, Unframed
JR, Ellis, Unframed
JR, Ellis, Unframed
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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 18:58

Marie élève seule son fils Guillaume. Agé de 16 ans, agressif et violent, il refuse toute relation avec sa mère.

Christine Carrière nous propose un portrait de couple, mère - enfant, vivant dans l'amour imposé et la haine qu'il finit par engendrer. Le scénario ne passionne pas, que se soit dans les relations ou les actions qu'il décrit. S'il n'y avait la présence de Mathilde Seigner, toujours très juste, on aurait quitter l'affaire avant la fin. A retenir aussi, la prestation de Kacey Motte Klein qui dans un rôle outrancier parvient à faire exister son personnage.

Date de sortie en salle : 24 juin 2015

Date de sortie en DVD : 19 novembre 2015

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 22:54
The Walk de Robert Zemeckis

Le 6 août 1974, le funambule Philippe Petit tendait un câble entre les deux tours du World Trade Center (alors en construction). Il effectuera huit fois la traversée à plus de 110 étages de hauteur.

The Walk retrace la vie de Philippe Petit jusqu'à cet exploit qui le rendit célèbre dans le monde entier. Le film qui dure deux heures semble interminable tant le scénario se perd dans les détails et multiplie les répétitions. Mais l'exploit, entre cambriolage et oeuvre d'art, est tellement impressionnant et beau que l'on reste scotché jusqu'au bout. Au vu de la beauté des plans en 2D, il semble évident qu'un visionnage en 3D doit être particulièrement impressionnant.

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 16:47

Fatima élève seule ses deux filles, Souad lycéenne révoltée et Nesrine l'ainée raisonnable. Quand Nesrine décide de suivre des études de médecine, Fatima multiplie les heures de ménage pour l'aider financièrement.

Le film porte avec simplicité une histoire précise qui dit beaucoup sans s'attarder dans les démonstrations. Soria Zeroual marque dans le rôle de Fatima soutenue par la grâce de la jeune Zita Hanrot.

"Fatima" est un magnifique portrait de femme et un bel hommage aux mères d'origines étrangères qui rêvent d'intégration et luttent quotidiennement pour offrir à leurs enfants un avenir meilleur.

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 20:39
On achève bien les chevaux de Bartabas

Aller voir un spectacle de Bartabas dans son théâtre équestre Zingaro est magique car le lieu est... magique. Du chapiteau restaurant aux décors et caravanes échoués tout autour, de l'entrée dans le théâtre sur un plancher de bois qui surplombe les écuries, loges où les artistes, issus de la plus noble conquête de l'homme, se concentrent, à la piste et les gradins de bois rouge qui l'entourent, jusqu'au feu de bois géant qui vous salue à la sortie du spectacle, tout participe à faire de ce moment quelque chose de merveilleux.
Quand le spectacle commence la beauté des chevaux vous saisit. Leur agilité, la précision du dressage bluffent. Dans "On achève bien les anges", la première scène les surprend libres seuls sur la piste, puis des anges descendent doucement du ciel pour les chevaucher. Ces acrobates impressionnent eux aussi par leur technique. Les tableaux se succèdent semblant tout d'abord nous conter une histoire puis nous perdant dans une série de saynètes dont on ne sait plus si elles s'associent pour nous raconter quelque chose ou au moins illustrer un propos. À l'exception de 3-4 scènes esthétiquement réussies et quelques bonnes idées mal exploitées, l'habillage et le propos artistique laissent sur sa faim.

Les chevauchées et l'incroyable talent de Bartabas pour obtenir ce qu'il veut des chevaux impressionnent. Son talent purement artistique, sa capacité à emmener plus loin cette maîtrise technique convainc moins. On rêve d'un Bartabas associé à un James Thiérrée, lui aussi homme de cirque, qui porte une poésie et une profondeur sans pareil. En associant leur savoir-faire, ils pourraient créer un spectacle totalement magique lui aussi.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 20:11
Les Suffragettes de Sarah Gavron

En Angleterre, au début du XXe siècle, des femmes se battent pour obtenir le droit de vote.

Sarah Gavron choisit de raconter ce combat historique à travers le portrait de quatre femmes d'origines sociales différentes. Les comédiennes, Carey Mulligan et Helena Bonham Carter en tête, sont parfaites. La reconstitution de l'époque très convaincante. Mais le scénario se concentre essentiellement sur le portrait de ces femmes sans aborder réellement la position des politiques, des médias et de la société en générale, ce qui devient vite assez frustrant. Ce traitement accès sur ses héroïnes et le rythme très lent adopté, évoquent plus le canevas d'une série dans l'esprit de "Call the Widwife". Mais, il faudrait plus d'un épisode d'1h45 pour traiter correctement de cette grande lutte pour les droits des femmes.

PS : Avertissement aux fans de Meryl Streep : l'actrice, très présente sur l'affiche, n'apparaît que dans une seule scène d'une durée de 3 minutes.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 18:12
Le Misanthrope à la Comédie Française

Alceste, incapable de mentir, a une soif irrépressible de vérité. Il ne supporte pas les conventions qu'impose la vie en société. D'ailleurs, il ne supporte que très difficilement la présence des autres, à part celle de Célimène, sa maîtresse à laquelle il demande expressément d'officialiser leur relation.

Comme souvent à la Comédie Française, l'adaptation, les décors, la mise en scène et l'accompagnement sonore sont remarquables. Les comédiens sont excellents et nous tiennent en haleine pendant les 2h45 d'une pièce de Molière moins facile que le reste de son répertoire. Florence Viala, dans un rôle important mais trop court, marque une fois de plus la pièce de sa présence. Loïc Corbery et Adeline d'Hermy, dans l'énergie qu'ils donnent à leur interprétation, dans les scènes de rire ou de colère, ont tendance à perdre la bonne articulation qui permet de bien saisir les alexandrins de Molière. Ils n'en sont pas moins de très convaincants Alceste et Célimène.

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 22:06
Le Petit Prince de Marc Osborne

Une petite fille de 8 ans enfermée, par une mère obsédée par la réussite, dans un monde où le travail et la performance dominent tout, se lie avec un vieil aviateur qui lui conte une drôle d'histoire. Cette rencontre va l'éveiller à d'autres possibles.

L'énorme surprise du film est qu'il ne s'agit absolument pas d'une adaptation du Petit Prince de Saint-Exupéry. Le conte n'est qu'un prétexte (constitutif quand même) pour raconter l'histoire de cette petite fille privée d'enfance et qui revient à l'essentiel quitte à en souffrir un peu. Du coup, le livre de Saint-Exupéry n'occupe que peu de place dans le film. A tel point, que si grande soit la passion que l'on porte au livre, on ne peut pas vraiment s'offusquer de le voir perdre de sa grâce par une découpe à la serpe. L'important est de suivre l'évolution de cette petite fille qui s'éveille à la vie et aux sentiments. Le film est visuellement très agréable, avec des traitements différents selon que l'on soit avec la fillette ou dans le conte du Petit Prince, allant du dessin très moderne à un trait plus classique jusqu'à l'utilisation de marionnettes et du papier découpé. Dans ses deux premiers tiers, le scénario est intelligent, parsemé de poésie dosant habilement les passages du film moderne au conte de Saint-Exupéry. La dernière partie décoit. Le scénario s'égare, perd de sa poésie et tombe dans les travers du film d'animation d'aventures. On garde malgré tout de l'ensemble du film une impression plutôt agréable.

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